Achevés depuis presque deux années, les 200 logements de fonction (incessibles) de l'université de Sétif ne sont toujours pas distribués. La direction de l'université qui avait pourtant présidé, le 21 avril 2012, l'opération (un tirage au sort) relative à l'affectation des bénéficiaires, s'est rétractée, au grand dam des enseignants concernés. La remise des clés est une nouvelle fois renvoyée aux calendes grecques. Et dire que la direction s'est officiellement engagée à non seulement respecter le travail de la commission mais à procéder à la remise des clés avant le 16 avril de cette année. Les procès-verbaux des réunions du 24 janvier 2012 (réunion : rectorat-CNES) et du 11 mars 2012 (réunion : rectorat-SNEU-UGTA) font foi. Une première dans les annales de l'université algérienne, le rectorat de l'université où exercent des enseignants de différentes régions du pays a introduit un nouveau point à la «déclaration sur l'honneur». Le postulant, qui attend depuis des années un logement de fonction, est sommé de déclarer : «Je déclare sur l'honneur que je ne possède aucun logement dans le territoire de la wilaya de Sétif». «Avec un tel procédé, le rectorat qui ne s'est pas empêché de contacter en catimini les services du foncier pour l'obtention du négatif des enseignants de Sétif veut diviser pour régner. Cette manière de faire, qui cache des desseins inavoués, décourage les jeunes enseignants qu'on pousse vers les portes de l'exil, où les éminences grises algériennes sont valorisées et respectées. Nous interpellons les pouvoirs publics pour qu'ils mettent un terme à cette décision discriminatoire qui risque de faire mal à la cohésion de la communauté universitaire», dira, non sans colère, le professeur Chergui, secrétaire général de la section du SNEU (Syndicat national des enseignants universitaires) de Sétif…