Le mois sacré écourte encore une fois les vacances. Mais les hôteliers, ayant acquis une certaine expérience dans la gestion des soirées ramadanesques, se mettent au diapason. Ainsi, des formules pour animer ces soirées ont déjà été établies au niveau des hôtels. En collaboration avec l'hôtel Hilton, Broshing Events se prépare depuis quelques jours pour répondre aux attentes de ses clients. Lors d'un point de presse animé hier au Hilton, Tarik Ouhadj, gérant de la société organisatrice de ces soirées, revient sur l'engouement des Algériens pour ce genre d'événements et qualifie les soirées Khaïmatkoum durant ces quatre dernières années de «succès». Pour sa part, Mohamed Amine Ouldali, directeur général de l'hôtel Hilton, a mis l'accent sur l'apport de Khaïmatkoum. «L'équipe renouvelle l'expérience cette année avec une base de données clients encore plus importante, un programme riche, varié et plein de surprises», affirme l'organisateur de Khaïmatkoum. La nouveauté, cette année, consiste en l'animation de deux sites de l'hôtel Hilton, à savoir une kheïma Tassili qui cible une clientèle cherchant beaucoup plus le calme et la convivialité. L'acoustique et le traditionnel seront les caractéristiques de cet espace, d'une capacité limitée. Les visiteurs de Tassili auront droit à des concerts traditionnels. Un autre site, d'une capacité plus importante (2500 à 3000 places), connaîtra une ambiance d'un autre genre. Plusieurs artistes (algériens, marocains et autres) ont été conviés à ces soirées durant 30 jours. M. Ouhadj a confirmé la participation de l'Orchestre national de Barbès (ONB), du groupe Gnawa, de Djamel Laroussi et de Djamel Allam. Questionné au sujet de l'animation culturelle dans les quartiers populaires, Tarik Oulhadj, qui se montre favorable à cette idée, affirme que l'absence de festivités ne dépend pas de lui. «La culture est vaste et en même temps très sensible», répond-il, évoquant les dossiers administratifs, notamment liés à l'autorisation. Mais l'organisateur de Khaïmatkoum reste optimiste sur le concept de la culture dans la rue permettant aux citoyens de la classe moyenne d'en profiter. «Ça va venir», rassure-t-il. Khaïmatkoum est une aubaine aussi pour les étudiants qui veulent se faire de l'argent et acquérir une expérience durant cette période d'été. Les organisateurs vont s'appuyer essentiellement sur eux pour le bon déroulement de ces soirées : «Pas de professionnels de l'hôtellerie pour Khaïmatkoum.» Des activités similaires sont prévues également au niveau du centre commercial Ardis.