Les réunions successives organisées par le chef de l'exécutif de la wilaya, mais surtout ses instructions, n'auront pas créé les conditions minimales pour un séjour au bord de l'eau. Les agitations effectuées çà et là pour améliorer les apparences des activités inhérentes au secteur du tourisme balnéaire à Tipasa, de surcroît au chef-lieu de la wilaya, auront été en fin de compte vaines. Déception des estivants et protestation des citoyens du Chenoua contre cette situation.La réalisation de la voie express qui permet aux automobilistes de rejoindre Tipasa continue d'entraîner des encombrements immenses le long du CW 109, cette route qui longe la corniche du Chenoua. C'est dans ce contexte chaotique - absence d'hygiène, incivisme des citoyens, circulation anarchique des véhicules, coupures récurrentes du courant électrique qui endommage les équipements électriques - que s'ajoute le déficit en eau potable. La Seaal s'avère incapable de faire face aux besoins urgents. Les démarches entreprises par les éléments de cet opérateur dirigé par les Français, dans l'intention de préparer la saison estivale 2012, n'ont pas permis aux campings fréquentés par les citoyens et aux familles qui vivent dans les douars qui gravitent autour du mont Chenoua de bénéficier d'une alimentation en eau potable (AEP) convenable comme en été 2011. Contactés par nos soins, des gestionnaires de camping ont ouvertement critiqué la gestion de l'AEP. «C'est le terrain qui parle à présent, nous indiquent-ils, cet été 2012, la Seaal n'a pas été à la hauteur ici à Chenoua, pourtant la saison estivale 2011 était bien meilleure», précisent-t-ils. Les citernes à eau effectuent des rotations incessantes pour approvisionner les bâches à eau de ces campings. «Est-ce que les vacanciers sont venus pour remplir l'eau dans leurs bassines et jerricans durant leur séjour ? nous dira le responsable du camping Etoile de mer, alors que la Seaal nous avait interdit d'alimenter notre camping à l'aide des citernes. Ils (Seaal, ndlr) n'ont pas donné signe de vie. C'est dégoûtant, au moment où on veut nous faire croire qu'il y a une possibilité de développer le tourisme», conclut-il. Des individus malintentionnés avaient induit en erreur les citoyens de Chenoua déjà surexcités par «la soif», afin de les inciter à détruire la canalisation qui alimente les campings du Chenoua. «Les habitants du Chenoua croient que nos campings accaparent toute la quantité d'eau qui leur est destinée, indiquent nos interlocuteurs, et Seaal profite de cette situation confuse pour désigner les boucs émissaires et dissimuler leur incapacité», ajoutent-ils. Bien que Chenoua soit une ZET, appelée à abriter des complexes touristiques à moyen terme, les autorités chargées de gérer les affaires publiques locales de ce territoire de la commune de Tipasa affichent incroyablement leur insouciance et leur irresponsabilité, à prendre en main sérieusement les choses, pour créer un environnement capable d'encourager les investisseurs à se lancer dans la construction des projets touristiques, créateurs de richesses et d'emplois. Tout a été mis en place pour décourager les bonnes volontés soucieuses de hisser les activités touristiques à un niveau meilleur, en raison de l'irresponsabilité des bureaucrates, mais surtout de la fuite en avant de ces représentants locaux de l'Etat de Tipasa. Les discours instructifs du wali de Tipasa n'ont pas suffi malheureusement.