14 000 boulangers activant sur le territoire national espèrent se doter chacun d'un groupe électrogène d'une valeur de 100 millions de centimes. Les coupures récurrentes d'électricité n'ont pas laissé indifférente l'Union générale des commerçants et artisans algériens, notamment les boulangers. Ainsi, lors d'une conférence de presse animée, hier, au sein de son siège à Alger, Salah Souillah, secrétaire général de l'UGCAA, a annoncé l'opération d'achat de groupes électrogènes pour les boulangers. Le lancement de cette opération est prévu pour le début du mois de Ramadhan. Ainsi, chaque boulangerie sera dotée d'un groupe électrogène pour assurer le bon déroulement de son activité. A cet effet, une somme de 300 milliards de centimes a été allouée par le ministère des Finances pour cette opération. Les boulangers ayant présenté des factures proforma n'attendent que l'aval de la banque pour le lancement de cette opération. Mais la somme attribuée peut-elle permettre à 14 000 boulangers activant sur le territoire national de se doter chacun d'un groupe électrogène d'une valeur de 100 millions de centimes ? «Cette somme n'est que la première tranche», affirme M. Souillah, qui précise que des négociations sont en cours pour que le ministère des Finances débloque d'autres enveloppes budgétaires. Le SG de l'UGCAA affiche son intention d'élargir cette opération aux boucheries qui ne sont pas épargnées, eux aussi, par le délestage. Questionné au sujet des coupures électriques qui se répètent, M. Souillah rappelle que les coupures qui se produisaient auparavant dans les régions du sud du pays deviennent fréquentes dans les grandes villes. «Il ne reste plus de prétextes pour justifier ces coupures», estime-t-il. Et de mettre en garde : «L'Algérie exporte de l'électricité. Un pays qui exporte et qui n'assure pas l'autosuffisance est exposé au danger.» M. Souillah rappelle qu'une coupure qui dure 45 minutes coûte 7500 DA aux boulangers, tandis que le délestage au niveau national a coûté aux commerçants 200 milliards de dinars. Au sujet du commerce informel, le SG de l'UGCAA a déclaré que le phénomène est en accroissement, et au mois de Ramadhan ce genre de commerce se multiplie. Après avoir occupé les trottoirs, les routes nationales, l'informel «s'étend aux autoroutes», a-t-il dit. 800 000 commerces informels ont déjà été recensés par le syndicat. «Actuellement, plus de 900 000 commerçants exercent d'une manière illégale», estime le SG de l'UGCAA.