Plus d'un million de familles ont bénéficié d'aide à l'occasion du mois de Ramadhan. L'enveloppe globale allouée par le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille (MSNF) a dépassé 5 milliards de centimes, a indiqué, hier, son chargé de communication, M. Nouri, lors d'un point de presse animé au siège du ministère. L'opération de solidarité est axée sur deux aides : des colis alimentaires et des aides financières. Les ayants droit à ces aides sont les familles ayant un revenu mensuel inférieur ou égal à 6000 DA, les personnes handicapées et les non assurés... Le colis alimentaire varie entre 3500 et 8000 DA. Interrogé au sujet de cette différence, le secrétaire général du ministère, Smaïl Ben Habilès, la renvoie au coût du transport, car «les colis sont acheminés d'Alger vers d'autres wilayas». C'est ainsi que certains professionnels des médias se sont demandés si cet argent déboursé ne profiterait pas aux transporteurs privés au lieu des familles démunies. Evoquant la distribution de chèques au lieu de colis, une démarche est adoptée par certaines APC, à l'instar de celle de Rouiba, qui a accordé 10 000 DA pour chaque famille nécessiteuse. M. Ben Habilès estime que ce choix dépend des responsables locaux. «Nous n'avons rien engagé, nous participons uniquement à cette opération. Ce sont les walis qui sont chargés de distribuer cet argent. Nous ne décidons pas à la place des responsables locaux», fait-il remarquer. Ce responsable avoue que dans certaines localités, le nombre de personnes nécessiteuses dépasse les dons. Dans ce cas de figure, le SG du ministère de la Solidarité déclare : «Si j'étais le P/APC, je ne le ferais pas», reconnaissant que l'opération de distribution est très délicate dans certains cas. Pour l'injection des produits périmés dans le couffin du Ramadhan, l'une des dérives relevée l'année dernière, M. Ben Habilès affirme que cette année, cela ne se reproduira pas. Dans le cas où ce problème est signalé, il y aura des sanctions à l'encontre des auteurs de ce trafic. Pour rappel, une commission chargée du suivi de cette opération de solidarité a été installée le 12 juillet dernier. L'opération a été organisée avec la participation des institutions étatiques, de la société civile et du Croissant-Rouge algérien (CRA). L'opération de solidarité a été renforcée également par les restaurants de la rahma baptisés cette année restaurants d'el iftar, dans la mesure où il n'y a pas que les personnes démunies qui profitent des services de ces restaurants. A ce sujet, Smaïl Ben Habilès déclare que «ce sont les APC, les bienfaiteurs et le Croissant-Rouge qui s'occupent de ces restaurants». «Le nombre de restaurants ouverts à l'échelle nationale a atteint 620. Ce chiffre est arrêté au 23 juillet dernier», précise le chargé de communication du ministère de la Solidarité. «Aujourd'hui, le nombre de a augmenté pour atteindre 645 restaurants au niveau national», précise-t-il. Au niveau d'Alger, le nombre de restaurants a atteint 109. Pour ce qui est des conditions d'ouverture, M. Nouri rassure du fait que les initiateurs de cette opération ont signé un cahier des charges élaboré et validé par la commission nationale. «Nous sommes en train de suivre cette opération de très près. L'hygiène est le maître-mot», explique-t-il.