Le tourisme connaît une baisse de régime durant ce mois de Ramadhan. Après le rush du début de juillet sur les plages, les flux ont nettement baissé depuis le début du Ramadhan, qui coïncide cette année avec la saison estivale. Les étrangers, dont la présence n'est pas indispensable, préfèrent rejoindre leur pays d'origine, car l'activité économique tourne au ralenti. Comme d'habitude, les taux d'occupation (TO) des hôtels ont chuté, mais reste quand même plus élevés que l'année dernière (une moyenne supérieure à 60%). Une tendance lourde, selon nos sources, relevées au Mercure Aéroport, Sofitel Alger et au Sheraton Club des Pins. «Comme chaque année, nous avons toujours assuré la restauration pour nos clients étrangers pendant le mois de Ramadhan. Il y a toujours eu un restaurant ouvert pour eux. Nous avons seulement rajouté le menu iftar, à partir de 19h. Le restaurant chinois reste ouvert comme durant les autres mois», souligne Mahrez Belaribi, chargé de la communication au niveau du Mercure. Et pour attirer plus desclients, une promotion a été lancée : chaque mercredi, soirées barbecue poissons pour 3700 DA par personne et chaque lundi, soirées barbecue viande, même prix. Le tout sur la terrasse El Djenina, avec une animation musicale, bien sûr. Le bon taux d'occupation des chambres s'explique par la présence des équipages qui travaillent avec les compagnies aériennes. Autre facteur qui a joué en sa faveur : le Mercure est certes un hôtel d'affaires, mais c'est surtout un hôtel d'aéroport, recommandé pour prendre un vol matinal. Pour se maintenir sur le marché de l'hôtellerie, qui va devenir de plus en plus concurrentiel, le Mercure, à l'instar de la majorité des hôtels de haut standing, est conventionné avec des clients corporates (sociétés et entreprises). Cette démarche répond à un objectif de rentabilité. Elle apparaît tout particulièrement pertinente dans le domaine de l'hôtellerie, et ce, pour plusieurs raisons. L'offre n'est pas stockable : toute capacité non vendue le jour J est définitivement perdue, une chambre restée libre ne génère aucun revenu, au contraire, elle engendre un coût (charges fixes). La capacité est fixe : l'hôtelier a donc tout intérêt à sélectionner la clientèle prête à payer au prix fort la capacité dont il dispose. L'offre est «réservable» : la demande peut donc être anticipée. Le Revpar (Revenu par chambre disponible) constitue un indicateur permettant de mesurer la performance de la politique tarifaire de l'établissement. «Nous avons eu de la clientèle loisirs également avant le mois de Ramadhan, qui vient surtout pour la piscine», précise Mahrez. En ces temps de vacances et de Ramadhan, le taux d'occupation du Sofitel Alger est en baisse, sachant que sa clientèle est constituée essentiellement d'hommes d'affaires. «Cette faible occupation ne nous permet pas de garder tous nos restaurants ouverts, nous avons donc fait le choix de proposer à notre clientèle de découvrir ou redécouvrir la magie du restaurant algérien El Mordjane avec son ambiance mauresque et ses deux terrasses offrant une magnifique vue sur le jardin d'essai, rien de mieux pour un repas entre amis ou en famille», nous précise la responsable communication et relations publiques. Le service petit déjeuner est assuré : pour ce qui est du déjeuner, le client a le choix entre la carte du restaurant Difa (servie exceptionnellement au Mordjane) et la formule du jour comprenant 4 entrées, 4 plats et le chariot desserts. Quant au soir, le client a le choix entre la carte du restaurant El Mordjane, celle du restaurant Difa et la formule du jour. Un menu Iftar est proposé au moment de la rupture du jeûne. Des opérateurs ont tenté de s'adapter aux spécificités du mois sacré de Ramadhan qui ne doit en aucune façon être un frein au déroulement de l'activité touristique balnéaire en prévoyant une animation nocturne, la sécurité, l'éclairage, le transport et des lieux de prière.