L'animation artistique extirpe la ville de sa torpeur. La morosité qui a marqué les cinq premières nuits ramadanèsques à Bouira ne sera qu'un mauvais souvenir, et ce, pour la seule et unique raison, un riche programme d'animation artistique est concocté par la maison de la culture Ali Zaâmoum. Du 23 juillet jusqu'au 16 août, la salle des spectacles vibrera au rythme de différents airs musicaux. A l'affiche, le public bouiri aura le privilège d'assister durant le mois de sacré aux galas des grands noms de la chanson kabyle, à l'image de Lounis Aït Menguellet, Brahim Tayeb, Rabah Asma, Zayan, Ouazib Mohamed Ameziane, groupe Idurar et Heddad Fateh. D'autres chanteurs sont également au programme, Oujrih, Kamel Chenane, Guehame, groupe Bermudes, ainsi que d'autres jeunes artistes de la région qui se produiront à cette occasion. Il faut souligner que ce programme que la maison de la culture a mis un peu de retard pour afficher, permettra aux habitants du chef-lieu de wilaya de chasser l'ennui «endémique» qui les guette à chaque Ramadhan. Ainsi, ces soirées constitueront une bouffée d'oxygène pour une population qui n'a pas l'habitude de voir, à longueur d'année, s'organiser régulièrement des activités culturelles ou artistiques dans la wilaya. Pas de galas dans les autres communes Faut-il noter aussi que le plus grand événement culturel que connaît Bouira, notamment le Festival de la musique de Tikjda, n'a pas eu lieu cette année sans que l'on sache pourquoi. Pourtant, cette manifestation avait été annoncée pour les 17, 18 et 19 juillet, soit à la veille du mois de Ramadhan. Une déception pour ceux et celles qui ont attendu cet événement. Cependant, contrairement aux habitants de la ville de Bouira qui jouiront au cours de toutes les soirées artistiques organisées à la maison de la culture Ali Zaâmoum, les habitants des autres municipalités n'auront que le jeu de dominos pour oublier, l'espace d'une courte nuit, les longues heures du jeûne. Mis à part le programme prévu pour le chef-lieu de la wilaya, aucun gala, ne serait-ce que d'un tout jeune chanteur débutant, n'est annoncé dans aucune commune. Et pour que ces personnes viennent jusqu'à la ville de Bouira pour assister aux soirées, cela relève de l'impossible. Le transport des voyageurs est quasi inexistant durant les nuits ramadanèsques.