Un accord de partenariat entre l'école et l'entreprise britannique Language Solution a été signé samedi dernier, à l'Institut supérieur arabe de traduction à Alger, en présence de M. Tesorière, ambassadeur britannique. Cet accord devrait permettre de former les apprentis électeurs à un « anglais d'excellence », a indiqué ce dernier. L'institut, en activité depuis cette année, accueille une première promotion de 30 élèves, triés sur le volet. L'entreprise, qui a une longue expérience de l'Algérie, a formé depuis 2001 une bonne partie des cadres des sociétés pétrolières algériennes que nous connaissons. L'accord prévoit de mettre à la disposition de l'institut des professeurs expatriés de renommée internationale qui interviendront sous forme de modules. Ce partenariat est d'autant plus valorisant pour ce nouvel institut, qui est une émanation internationale de la ligue arabe. Il fournira des équivalences reconnues pour les titulaires de mastère et pourront ainsi poursuivre leurs études dans les prestigieux établissements de l'université de Cambridge et d'Oxford. « Dans nos formations, nous exigeons que les élèves sachent aussi bien parler anglais que nous », souligne Crispin Tucker, le directeur de la société. L'ambassadeur voit en ce partenariat « le début d'un processus d'échanges linguistiques, facilitant la communication et le bien-être ». Ce dernier a souligné que cette initiative se situait sur une dynamique de « cercles concentriques » d'échange. « La maîtrise de l'anglais professionnel doit se diffuser en Algérie, ne serait-ce que pour développer des échanges avec les pays africains anglophones, comme l'Afrique du Sud et le Nigeria ». Dans le même ordre d'idées, ce dernier a fait part, lors d'un entretien, de son souhait qu'« un jour on puisse lancer une antenne BBC en Algérie. Sans être obligé d'aborder les questions politiques, il y a beaucoup de sujets comme le sport, la musique, la culture qui peuvent permettre de diffuser la langue anglaise en Algérie ». De plus, la diffusion de la culture anglaise coïncide avec l'ouverture du British council (centre culturel anglais). Pour Mme Inam Bioud, directrice de l'institut, la signature de ce partenariat « est un moment crucial pour rétablir un dialogue des civilisations ». Dans ce sens, l'institut a pour projet de sortir en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses un recueil de sourates développant des « valeurs universelles et pacifistes » et cela pour montrer que « le monde arabo-musulman n'est pas uniquement composé de terroristes ».