Des Syriens réfugiés en Algérie ont été emmenés, lundi soir, au camp de Sidi Fredj. Cependant, ils ont quitté cet endroit hier. «Sidi Fredj ne leur a pas plu et ils ne veulent pas y retourner. Ils disent que le climat de la forêt ne leur plaît pas, eux-mêmes se sont enfuis des forêts», nous déclare une Algérienne venue elle aussi de Syrie. «Cela fait onze jours qu'ils sont installés au square Port-Saïd. Quand la police est venue pour les emmener à Sidi Fredj, les réfugiés étaient effrayés parce qu'il y avait des policiers en civil. C'est pour cela qu'ils ne voulaient pas partir», déclare un jeune du quartier rencontré au square. «Nous, les jeunes, avons essayé de les rassurer pour qu'ils partent. La police a retiré quelques passeports et, du coup, ils ont eu peur. Alors, nous avons aidé quelques réfugiés à monter dans les bus de l'Etusa et nous avons veillé avec eux jusqu'à 4h du matin», raconte un autre jeune. «Le matin, lorsque nous nous sommes rendus à la placette, nous les avons trouvés. Le camp ne leur a pas plu. Ils ne cherchent que l'argent», enchaîne un quinquagénaire. Un Syrien nous a déclaré : «Nous sommes venus le premier jour du Ramadhan. La population nous aide beaucoup. Je suis venu de Homs avec mes enfants. Nous avions un peu d'or que nous avons vendu et on est venus. Nos étions, ce jour-là, quinze familles dans le même avion. Nous nous sommes dispersés, certains sont à Baba Hassen, d'autres à Blida, à Bab Ezzouar et là, au square Port-Saïd.»