Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué dans un communiqué rendu public mercredi soir qu'il continuera à examiner les points encore en suspens dans la plate-forme de revendications des gardes communaux dans le cadre de la concertation et dans un climat "apaisé", excluant la "surenchère" et la "politisation". "Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales continuera à examiner les derniers points restant en suspens en s'appuyant sur le contexte juridique prévalant et cela en concertation ouverte avec eux (gardes communaux), mais dans un climat apaisé et responsable, excluant toute surenchère et toute politisation", a-t-on précisé de même source. Une délégation de représentants des agents de la garde communale a été reçue mercredi au siège du ministère de l'Intérieur pour l'examen de l'état de la prise en charge des préoccupations des gardes communaux. Le ministère de l'Intérieur a souligné que lors de cette rencontre, il a été "clairement établi" que "l'ensemble des engagements ont été satisfaits" et que les contraintes rencontrées quant à la prise en charge du reste des préoccupations sont "d'ordre principalement juridique". Il a ajouté que les représentants des gardes communaux ont introduit des demandes de réexamen de certaines questions ayant trait principalement au régime exceptionnel de retraite proportionnelle qui a été mis en oeuvre au profit des agents de la garde communale, ainsi que l'indemnisation pour les heures supplémentaires travaillées et la révision de la classification des agents. A ce titre, le ministère de l'Intérieur a fait savoir qu'il sera procédé à l'examen de la faisabilité d'une revalorisation de la prime de risque et d'astreinte, à la levée de la limitation de la période de mise en oeuvre du régime exceptionnel de retraite proportionnelles et au cumul de la pension de retraite proportionnelle exceptionnelle avec une autre rémunération. Concernant les nouvelles rémunérations des agents redéployés vers de nouveaux postes d'emploi au niveau des entreprises et administrations publiques, le ministère de l'Intérieur a réitéré l'engagement de les faire bénéficier de rémunérations au moins égales à celles perçues dans le corps de la garde communale. Quant à la mise en oeuvre effective de la nouvelle réglementation régissant le régime exceptionnel des pensions d'invalidité, il a été convenu qu'un travail de proximité soit effectué avec les délégations de wilayas de la garde communale et les services du ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, ainsi que la Caisse nationale des assurances sociales, pour assurer la mise en oeuvre effective de ce nouveau régime. Le ministère de l'Intérieur a également réitéré son engagement à faciliter l'accès aux logements pour les agents remplissant les conditions réglementaires et à prendre en charge les cas de veuves de victimes de terrorisme, n'ayant pas bénéficié de leurs droits. Il a relevé que des rencontres périodiques sont prévues entre les deux parties afin de suivre l'état d'avancement des mesures prises pour concrétiser les décisions convenues. Le ministère de l'Intérieur qui a confirmé une nouvelle fois demeurer la "tutelle historique légale" des gardes communaux, a affirmé qu'il appréciait "à sa juste mesure" leur engagement permanent et qu'il reconnaissait "l'ampleur des sacrifices consentis dans la lutte commune contre le terrorisme". Il a rappelé, à cet égard, "les efforts qu'il a déployés depuis près de deux années pour obtenir les avantages dont ils ont pu bénéficier". Les gardes communaux, issus de différentes wilayas du pays, ont levé mercredi le camp qu'ils avaient dressé depuis le 19 juillet dernier à Boufarik, dans la wilaya de Blida, pour appuyer des revendications socioprofessionnelles. L'arrêt de cette protestation fait suite à la rencontre qui a regroupé mardi une délégation des gardes communaux avec le secrétaire général et la directrice des ressources humaines au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le coordinateur national des gardes communaux, Chouaib Hakim, avait assuré avoir "décelé une sincère disponibilité" chez le ministère de tutelle pour la satisfaction des revendications des gardes communaux. Les agents de la garde communale avaient tenté le 19 juillet dernier, une marche de Blida vers Alger, mais avaient été empêchés par les services de sécurité, leur marche n'étant pas autorisée. Après l'échec de leur tentative de rejoindre la capitale, les protestataires ont installé un campement au niveau d'un champ mitoyen du marché de gros de la ville de Boufarik.