Désireux de ramener la sérénité au sein de ce corps, le ministre de l'Intérieur est d'accord pour l'examen des questions en suspens. «Mieux vaut tard que jamais», dit le proverbe. En déclarant qu'il est d'accord pour examiner l'ensemble des points en suspens, contenus dans la plate-forme de revendications qu'ils lui avaient soumises, Ould Kablia a voulu calmer les esprits et ramener la sérénité au sein du corps des gardes communaux qui avaient choisi d'investir la rue pour faire entendre leur voix. Refusant toute exploitation politique du problème et excluant la surenchère, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu' «il continuera à examiner les derniers points, en s'appuyant sur le contexte juridique prévalant et cela, en concertation ouverte avec les gardes communaux, excluant cependant, toute surenchère et toute politisation». Persuadé que la concertation et le dialogue sont les seules voies pour arriver à une solution de tous les problèmes posés, Daho Ould Kablia insiste beaucoup sur ce point et sur les discussions futures qui doivent se dérouler, dit-il, dans un climat apaisé et responsable. Intervenant à l'occasion de l'entrevue qu'il avait accordée, mercredi, à une délégation des gardes communaux venus lui exposer leurs revendications, Daho Ould Kablia a précisé qu' «il a été clairement établi que l'ensemble des engagements ont été satisfaits». Selon lui, seules des contraintes d'ordre juridique n'ont pas permis l'examen des points en suspens. Il s'agit, notamment, du régime exceptionnel de retraite proportionnelle, des heures supplémentaires et de la classification des agents. Le ministre a fait savoir qu'il n'est pas contre, en précisant néanmoins qu'«il sera procédé à l'examen de la faisabilité d'une revalorisation de la prime de risque et d'astreinte, de la levée de la limitation de la période de mise en oeuvre du régime exceptionnel de retraite proportionnelle, ainsi qu'au cumul de la pension de retraite proportionnelle exceptionnelle avec une autre rémunération». Evoquant la situation des gardes communaux recrutés par les entreprises et administrations publiques, M.Ould Kablia a indiqué qu'ils percevraient un salaire au moins égal à celui qu'ils touchaient lorsqu'ils faisaient partie du corps des gardes communaux. Le ministre a également abordé la question relative au régime exceptionnel des pensions d'invalidité qui a fait couler beaucoup d'encre. Afin de traiter à la racine ce problème, il a déclaré qu «un travail de proximité était nécessaire et qu'il doit être effectué par les gardes communaux de wilaya et le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ainsi que la Caisse nationale des assurances. Le représentant du gouvernement s'est engagé à faciliter l'accès au logement aux agents qui remplissent les critères et a prendre en charge les cas des veuves victimes du terrorisme n'ayant pas encore bénéficié de leurs droits. Saluant la bravoure et les sacrifices de ce corps paramilitaire durant la tragédie nationale, notamment, Daho Ould Kablia a réitéré la position du ministère qui, souligne-t-il, restera la tutelle historique légale des gardes communaux. S'exprimant à son tour, le coordinateur national, Hakim Chouaib, avait assuré, juste après la réunion, qu'il avait décelé une disponibilité sincère chez le ministre. Rappelons que les gardes communaux qui avaient déclenché un mouvement de protestation, en organisant un sit-in de plusieurs jours dans la localité de Boufarik, ont levé leur camp mercredi en signe de bonne volonté.