Les travailleurs de la société de sous-traitance BAAT sont en grève illimitée depuis le 21 juin dernier. Ils réclament leur intégration à Sonatrach. Par cette action de protestation, les travailleurs du Bureau d'assistance administrative et technique (BAAT) du champ gazier de Tiguentourine, dans la daïra d'In Aménas, qui travaillent sous le régime de la sous-traitance du personnel pour le compte du projet de partenariat Sonatrach-BP-Statoil, exigent leur intégration à l'entreprise nationale des hydrocarbures Sonatrach, et ce, conformément aux promesses de leur tutelle formulées dans les correspondances n°912/AST/2011 du 19 mai 2011 et n°972/AST/2011 du 24 mai 2011. Selon les explications données par leurs représentants, seulement 189 travailleurs ont été intégrés à Sonatrach, suite à l'application des instructions signalées dans les deux correspondances sus-citées, mais il reste encore 298 travailleurs entre chauffeurs, techniciens et administrateurs qui ne voient toujours pas le bout du tunnel.«Nous sommes décidés à aller jusqu'au bout. Nous demandons seulement notre intégration à Sonatrach, à l'instar de nos collègues», affirment nos interlocuteurs.Selon ces victimes du système, comme ils se qualifient eux-mêmes, «dans un préavis de grève transmis aux autorités concernées de la wilaya d'Illizi le 3 juin dernier, le collectif des travailleurs a indiqué que le ministre de l'Energie et des Mines, le PDG de Sonatrach ainsi le DG de l'association SH ont été sollicités par écrit, afin de les rétablir dans leurs droits, sans qu'ils donnent une quelconque suite à ce jour». Ce silence de la part des responsables concernés ne fait qu'agrandir l'inquiétude des concernés, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure, disent-ils. «Ce mouvement de contestation sera maintenu jusqu'à la satisfaction totale de notre seule et unique revendication», nous dit un père de famille. Une intégration qu'ils jugent légitime après plusieurs années de travail et d'expérience, sachant que les travailleurs de 16 autres associations ont été régularisés tandis que celle de la situation des 298 travailleurs de l'association SH-BP-Statoil tarde à se concrétiser pour des raisons inexpliquées. Il est à préciser, enfin, que le service minimum qu'exige la gestion d'un tel champ pétrolier a été respecté durant toute cette période, notamment dans les cas des urgences.