Les feux de forêt ont ravagé des milliers d'hectares d'arbres au niveau national. La canicule a contribué largement au départ des feux et à leur persistance. Face à la diversité des sinistres, exceptionnels, en cette période, les faibles moyens de la Protection civile semblent inefficaces. Les feux de forêt ont ravagé des milliers d'hectares au niveau national. Depuis le 1er juin, 11 000 hectares de forêts ont été dévastés. Les pertes concernent 8 252,57 ha de forêt et 2 893,17 ha de maquis. Avec les fortes chaleurs qui persistent, ce bilan, rendu public en fin de semaine dernière par Mohamed Seghir Neoual, directeur général des forêts (DGF), risque de s'alourdir.
Les chiffres qu'il a communiqués indiquent que ce bilan est six fois plus important que celui enregistré à la même période en 2011, qui a dépassé 1900 ha, alors qu'en 2010, il était de 8500 ha. La canicule et la hausse des températures sont indiquées comme étant les premiers facteurs engendrant ces feux. «Ces feux sont d'origine humaine à 95%», selon M. Neoual. La direction générale des forêts parle d'une situation «exceptionnelle». Les sapeurs-pompiers semblent dépassés par la propagation rapide des feux. Leurs moyens d'intervention restent limités face à l'ampleur du désastre. Pour y faire face, la DGF compte renforcer ses capacités par les moyens des APC et des entreprises, après le déclenchement du plan Orsec. Dans ce cadre, 416 postes de vigie ont été installés. L'effectif mobilisé est de 1120 éléments chargés de la surveillance et de l'alerte. 2488 éléments sont chargés de la première intervention au sein de 483 brigades. Cette première intervention reste très importante pour la maîtrise du feu. La DGF dispose de 295 camions-citernes. Même si la Protection civile appuie la DGF dans sa lutte contre les feux de forêt, il est évident que l'intervention manque de moyens modernes pour y faire face. La DGF et la Protection civile ne disposent pas d'avions spécialisés. Le patrimoine forestier est sérieusement menacé vu la difficulté d'intervention, accentuée par le relief difficile et l'étendue des forêts.