Depuis le début du mois d'aout, des départs de feu sont signalés quotidiennement par les vigiles de la conservation des forets de Tizi Ouzou. La premiere quinzaine de ce mois d'aout a été la plus dévastatrice C'est aussi la plus pénibles pour les sapeurs-pompiers, gardes forestiers ainsi que pour la population qui assistaient, impuissants à la destruction du couvert végétal et les champs d'arboricultures. Selon un bilan de la conservation des forets, arrêté au 14 aout, plus de 3500 ha de végétations sont parties en fumée dans 282 incendies. « C'est une année exceptionnelle. Nos services n'ont jamais eu à constater un nombre aussi élevé d'incendies -5 fois plus par rapport à l'an dernier, à la même période- qui sont d'une férocité indescriptibles », a déclaré le directeur de la conservation des forets de la wilaya de Tizi Ouzou, avant de s'étaler sur les causes habituelles des feus de forêts. Néanmoins, en plus de la négligence et l'incivisme avérés des citoyens, l'armée a été pointée du doigt, notamment, par les habitants d'Ait Yahia Moussa, dans la daïra de Draâ El Mizan, au sud de la wilaya. L'ANP serait à l'origine de nombreux incendies dans les zones forestières pour des raisons de sécurité. Cela étant dit, aucune enquête n'a été ouverte dans ce sens pour connaitre l'origine exacte de ces incendies étant donnée leur multiplication simultanée. Les zones forestières ont été les plus touchées avec une superficie de 1981 ha de chaine-liège, ravagés dans 114 incendies suivi des broussailles avec 782 ha. Les champs d'arboriculture ne sont pas du reste.
Un coup dur pour les agriculteurs de la région ayant perdu plus de 7900 arbres fruitiers, essentiellement, des oliviers -1970 oliviers selon les premières statistique-, soit une superficie estimée à 444 ha dans les différentes localités. La semaine dernière, plusieurs départs de feu ont été signalés dans la daïra d'Azazga (40 km à l'est de Tizi Ouzou). Les incendies ont réduit aux cendres plusieurs hectares de chêne-liège au lieudit Azrou Amellal une forêt située dans la commune de Yakourene. Le pire a été évité du coté de Larbaâ Nath Irathen (27 km à l'est de Tizi Ouzou), ou plusieurs foyers d'incendies se sont déclarés depuis lundi dernier. Jusqu'à hier, le feu n'a pas été maitrisé. Les communes concernées sont Ait Aggouacha, Larbaâ Nath Irathen, dont les villageois d'Ait Frah, Ath Mimoun et Thaddarth Oufella ont été sérieusement iniquités par le feu qui avançaient vers les habitations.
Urgence des moyens aériens Dépassée, la protection civile a été appuyée dans sa lutte contre le feu par les villageois. Même scénario de la mobilisation des citoyens à Mizrana, au nord de Tizi Ouzou, pour substituer au manque de moyens humains et matériels des autorités. La même chose aussi dans la région de Bouzeguène où le village Ait Ikhlef a perdu, à la fin du mois de juillet, 1 970 oliviers. Les flammes ont engloutie 200 figuiers selon la protection civile qui a ajouté que ces éléments ont affronté, alors, 30 départs de feu. Les moyens dérisoires par lesquels a été dotée la direction de la protection civile de dans cette région, au relief fortement accidenté sont obsolètes, les soldats du feu sont appelés à combattre les flammes, par fois, sur plusieurs fronts. Possédant une seule colonne mobile, le besoin d'équiper le service de la protection civil en moyen aérien se fait ressentir. Sur le terrain sapeurs-pompiers et gardes forestiers éprouvent beaucoup de difficultés à accéder aux foyers de feux. La direction de la conservation des forets dispose de 11 véhicules de premières interventions dotées de lances ne dépassant pas 80 m. Il y a lieu de signaler que la semaine écoulée 23 incendies ravageurs localisés dans des zones inaccessibles ont dévoré 855 ha en forêts.