Les premières victimes de ce désastre sont évidemment le couvert végétal et les riverains qui ont dû fuir leurs douars. Jusqu'à jeudi dernier, on déplorait la perte de plus de 2 000 hectares de forêts de pins d'Alep et de chênes-lièges, a-t-on appris auprès de la Conservation des forêts de Chlef. Le feu continuait de se déplacer sur le littoral ouest, touchant les forêts d'Aïn Hamadi, El Guettar, Taghzoult, Oued Zeboudj et Treghnia. Cinq nouveaux foyers ont été jusqu'ici recensés entre les villes côtières de Ténès et d'El Marsa, ravageant, du coup, le patrimoine forestier de la région ou ce qu'il en reste. Des équipes de la Protection civile et de la colonne mobile d'intervention des services des forêts tentent, avec des moyens traditionnels, de limiter les dégâts. Les premières victimes de ce désastre sont évidemment le couvert végétal et les riverains qui ont dû fuir leurs douars. Selon toujours les informations fournies par la Conservation des forêts, 104 incendies ont été enregistrés depuis le 1er juin sur le littoral de la wilaya qui s'étend sur 120 km. Les plus importants foyers, précise-t-on, ont été observés durant le mois de ramadhan où 1 800 ha de forêts ont été la proie des flammes. C'est la première fois depuis 1994 que la côte est confrontée à un sinistre de cette ampleur, ajoute la même source. Facteur humain et canicule Le facteur humain et la canicule ont, dit-on, facilité la propagation des incendies le long du littoral. Le sinistre a touché particulièrement les localités de Mossadek, Dahra et Talassa qui sont situées sur le versant sud du massif longeant les villes côtières d'El Marsa, de Sidi Abderrahmane et de Ténès. Celles-ci ont connu une série d'incendies sur toute la partie dominant la mer, sur une longueur de plus de 30 km. Selon la même source, les équipes d'une colonne mobile d'intervention, appuyées par des renforts de la Protection civile, sont déployées en permanence sur le terrain afin de lutter contre ces nouveaux foyers. Outre les dégâts causés au patrimoine forestier, les feux menacent également les habitations riveraines, comme c'est le cas à Bissa. Cependant, à en croire les services des forêts, toutes les dispositions ont été prises pour éviter la propagation des flammes à ces habitations situées sur le piémont de Laghmount Lahdjar. C'est un record au regard des dommages causés au patrimoine forestier ces dix huit dernières années sur les côtes de la wilaya. Le sinistre, qui s'est déclaré dans quatre villes côtières et dans la commune de Zeboudja a pu être maîtrisé, selon les services de la Conservation des forêts de Chlef.