Malheureusement, depuis le début de l'année 2011 jusqu'à la fin du 1er semestre de l'année 2012, l'antenne Ansej de la wilaya de Tipasa n'a enregistré le dépôt que de 27 dossiers pour les métiers verts sur un total de 2585. Les responsables de l'Ansej Tipasa avaient pourtant mené des campagnes d'explication et d'information pour attirer les jeunes vers ce créneau de l'environnement, en vain. Pour l'année 2011 et le 1er semestre 2012, les activités des secteurs des services, du transport de marchandises, de voyageurs et frigorifiques avaient constitué plus de 55% de la demande. Néanmoins, quelques activités précises des secteurs de l'agriculture et du bâtiment ont suscité un intérêt pour les jeunes. Selon les responsables de l'Ansej, des facilités avaient été accordées pour garantir la fluidité rapide dans le mouvement des dossiers. Les jeunes des communes rurales, notamment ceux de Sidi Sémiane (66 projets), Aghbal (245 projets), Béni Mileuk (584 projets) et Menaceur (1318 projets) avaient bénéficié des avantages de soutien de l'Ansej, notamment dans les activités liées à l'élevage des bovins et des ovins, l'apiculture, l'engraissement des volailles, la plantation des serres agricoles, la location des engins agricoles, le transport des marchandises. Si pour l'année 2011 l'Ansej de Tipasa avait participé avec une enveloppe financière de 1,4 milliard de dinars environ, pour ce qui est du 1er semestre de l'année en cours, compte tenu des efforts relevés, le montant de la participation de l'Ansej avoisine 1,1 milliard de dinars. En revanche, les jeunes ne s'empressement pas pour payer leurs dettes une fois leur projet finalisé. Globalement, sur un total de 6654 dossiers Ansej opérationnels, ayant créé plus de 19 500 emplois depuis 1997 à ce jour, 40% environ des projets réalisés remboursent leur dette, après le suivi des délégués de l'Ansej. La justice est mise à contribution pour obliger les jeunes bénéficiares à honorer leurs engagements financiers, d'autant plus que beaucoup avaient préféré vendre leurs équipements et matériels avant de se volatiliser dans la nature, alors que les harraga utilisent les embarcations acquises dans le cadre du dispositif de l'Ansej. Les jeunes sont attirés de plus en plus par les métiers moins contraignants, en l'occurrence la location de voitures touristiques et la location d'engins, mais ils se désintéressent des activités inhérentes à l'embellissement, la protection de l'environnement, l'éclairage public.