A Aïn Trick, quartier populeux situé dans la périphérie sud de Sétif, les robinets sont à sec depuis 35 jours. La situation, qui n'a apparemment pas offusqué les responsables concernés, a outré les habitants de la cité contraints à occuper la route. Le mouvement de colère, qui a, une fois de plus, interpellé les gestionnaires du secteur, n'a pas obtenu les résultats escomptés. Tancés par un problème qui perdure, les citoyens du quartier précité se sont approchés de nombreux responsables pour solliciter l'intervention des pouvoirs publics. «Avec une telle manière de faire, les responsables de l'ADE ne cherchent que le pourrissement. D'autant plus qu'ils n'ont aucun argument à faire valoir maintenant. Ces gens qui se sont cachés dernièrement derrière le problème de la pompe du barrage de Aïn Zada, réglé par les autorités, ne veulent pas assumer leurs responsabilités», diront en préambule nos interlocuteurs à bout. La situation à Aïn Trick – qui est alimenté à l'instar de bon nombre de quartiers de la ville, de Oued El-Berd – est intenable. Faux alibis Ces gens qui nous ont empoisonné la vie durant le mois de Ramadhan ne font rien pour mettre un terme à la pénurie faisant l'affaire des «maquignons» de l'eau qui nous imposent des citernes à 1200 DA l'unité. Les faux alibis de l'ADE qui se cache derrière les «pannes de pompes» ne tiennent plus la route. Ne se sentant pas concernés par le calvaire qui tourmente leurs électeurs, les élus, notamment ceux de la commune de Sétif, restent de marbre, car Aïn Trick n'est pas une cité résidentielle. «Nos responsables peuvent-ils résister à une telle torture ?», s'interrogent des habitants de Aïn Trick qui réclament l'intervention de Sellal (ministre des Ressources en eau), du wali de Sétif et de la direction générale de l'ADE. «Le problème de Aïn Trick, qui n'est pas un cas isolé d'autant plus que l'alimentation de certains quartiers du centre-ville sont touchés par la perturbation, est lié à une déficiente distribution», dira, sous le couvert de l'anonymat, un agent de l'ADE. Pour connaître la version des responsables concernés, nous avons pris attache avec Mourad Amroune, le directeur de la zone qui dit en substance : «Pour augmenter nos capacités de production et atténuer le cas échéant les désagréments causés à nos clients, nous allons installer, dans les prochains jours, une deuxième pompe au niveau du barrage de Aïn Zada.»