A Chlef, les services des forêts ont déposé plusieurs plaintes contre X suite aux incendies qui ont anéanti plus de 3000 hectares de pins d'Alep et de chênes-lièges sur le littoral ouest de la wilaya, indique la Conservation des forêts. Selon des spécialistes, le facteur humain est l'élément principal dans le déclenchement des feux. Les vents chauds et secs, qui favorisent la propagation des flammes, constituent, quant à eux, des facteurs aggravants. Sidi Bel Abbès est la wilaya la plus touchée par les incendies. Quelque 3900 hectares de forêt ont été ravagés. Le conservateur des forêts souligne, à ce propos, que nonobstant la canicule, «tout incendie peut relever d'un acte criminel». Il a également indiqué que les enquêtes diligentées dans ce contexte ont révélé que deux feux de forêt ont pour origine l'inobservation des consignes de sécurité dont se sont rendus coupables les conducteurs d'une moissonneuse-batteuse et d'un tracteur pendant la récolte céréalière. A Tlemcen, jamais la wilaya n'a jamais autant été touchée par les incendies de forêt. La Conservation des forêts fait état de 693 hectares d'arbres fruitiers, de broussailles et de forêt détruits, cet été, par 33 feux que les officiels n'expliquent pas ou le font mal. Bien entendu, la canicule a bon dos, mais beaucoup de citoyens s'interrogent sur les véritables causes de cette tragédie, parce que c'en est une. Certains n'hésiteront pas à accuser, à demi-mot, carrément des responsables dont on ignore le niveau de fonction à l'échelle étatique. «Ces feux ont été allumés volontairement, sinon comment expliquer que les incendies n'ont été déclarés que dans les maquis denses de Terny, Beni Snouss, Honaïne, El Ourit ?», s'intérogent des citoyens. Les dégâts sont si importants qu'il faudrait des années pour que ces forêts se régénèrent. A Mostaganem, rares sont les massifs forestiers qui ont été épargnés par les incendies. La canicule qui sévit depuis plusieurs semaines n'a jamais été observée dans la région depuis au moins un demi-siècle. La plupart des débuts d'incendie signalés sont le fait d'inattention de la part des passants ou des promeneurs qui ne respectent pas les consignes de sécurité. Ce fut hélas le cas il y a de cela trois années, lors de l'incendie de la forêt surplombant Aïn Nouissy. Ne bénéficiant d'aucune protection, cette forêt a brûlé probablement du fait des promeneurs ayant jeté par inadvertance un mégot. L'absence de bandes pare-feu a également participé à l'extension de l'incendie. Défavorisée par une topographie très accidentée, contrairement aux autres massifs de la région, cette forêt n'avait pas bénéficié de l'ouverture de pistes d'accès, ce qui a grandement gêné la progression des équipes de la Protection civile et des services forestiers. A Aïn Témouchent pas moins de 15 foyers d'incendie ont été dénombrés cet été. Ils ont emporté près de 74 ha de forêt de pins d'Alep sur un total de 139 ha de couvert végétal. Le plus destructeur a eu lieu à la mi-juillet, quand 104 ha sont partis en fumée sur le massif forestier de Sassel. Cependant, la forêt de Sassel étant naturelle, elle va se régénérer sans besoin de replantation comme elle l'a déjà fait lorsqu'elle avait perdu 900 ha en 1994 en raison de la lutte antiterroriste. Jusqu'il y a quelques années, avant que des postes de vigie ne soient installés pour les en dissuader, ce sont des bergers qui brûlaient le maquis pour favoriser le régénérescence du couvert végétal. L'année suivante, ce sont de jeunes pousses qui apparaissent, constituant un plus tendre aliment que les habituels branchages et feuillages. Ainsi, dans un seul des 15 cas dénombrés, la cause a été identifiée. A Mascara, la Protection civile signale l'incendie d'une superficie de 25 hectares de la forêt de Guetarnia (commune de Bou Hanifia). Selon un officier de la Protection civile, «il est difficile d'établir l'origine des départs de feu». Pour ce dernier, «les enquêtes menées par les différents services dont la Conservation des forêts et la gendarmerie ont établi que les incendies sont dus à la canicule et à l'absence des opérations d'entretien des sites».