L'accaparement illicite de l'espace public a pris des proportions inquiétantes sans que les services censés lutter contre ces pratiques s'en préoccupent. L'occupation illégale de l'espace public s'est généralisée dans l'indifférence et l'impunité. Un bon nombre de commerçants du centre-ville occupe abusivement les trottoirs, privant ainsi les citoyens de leur droit le plus élémentaire, à savoir l'utilisation d'un espace qui leur est réservé par la loi. Ces marchands de fruits et légumes, meubles, agroalimentaire, de vêtements pensent que les trottoirs sont des prolongements naturels de leurs échoppes et ajoutent une rallonge d'espace aux aires de commerce qu'ils occupent. Sans oublier les gérants de cafeterias qui font de l'espace public une terrasse où ils disposent tables et chaises. Les plus audacieux ont carrément squatté la chaussée où ils étalent leurs marchandises, empêchant ainsi les automobilistes de stationner. Ceux qui n'ont rien à exposer placent deux cageots vides sur la chaussée comme pour marquer leur territoire. «L'accaparement illicite de l'espace public a pris des proportions inquiétantes sans que les services censés lutter contre ces pratiques de plus en plus courantes s'en préoccupent», fait un remarquer un citoyen. Cet état de déliquescence a engendré une anarchie totale en matière de stationnement. Encombrement Dénicher un bout de bitume pour garer sa voiture relève du véritable exploit. Du coup, les automobilistes ne se gênent pas pour se garer sur les trottoirs des ruelles à un seul sens. Face à cet encombrement des trottoirs, les piétons se voient contraints d'emprunter la chaussée et s'exposer au danger de la circulation. Parfois même des altercations éclatent entre les piétons et les automobilistes mais heureusement sans conséquences fâcheuses. «En attendant que les trottoirs retrouvent leur vocation initiale, piétons et automobilistes continuent à se disputer la chaussée», regrette un citoyen. Aussi, l'occupation illégale des ruelles commerçante par les vendeurs à la sauvette de poissons et de fruits et légumes non seulement obstrue un espace de circulation réservé exclusivement aux piétons mais est aussi la cause de la prolifération des ordures dans des endroits censés être la vitrine de la ville.