Le retour des élèves dans les écoles ne s'est pas déroulé sans «couacs», hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, en cette nouvelle rentrée scolaire 2012-2013. Parents d'élèves et syndicalistes ont souligné le retard enregistré dans la livraison des infrastructures éducatives qui ne sera pas sans conséquence sur la scolarité des élèves. Dans un CEM à Maâtkas, la rentrée scolaire a été perturbée par une protestation des parents d'élèves. Les contestataires ont retenu leurs enfants à la maison pour protester contre le délabrement de la cour du CEM, demandant son aménagement avant de dénoncer «la mauvaise gestion» du directeur de l'établissement. Les élèves d'une école primaire, dans la commune de Boghni, n'ont pas rejoint, aussi, leurs classes hier matin. L'association des parents d'élèves de cet établissement a empêché cette rentrée à cause du squat d'une salle de classe par un étranger au secteur de l'éducation. Elle a décidé alors de mettre la pression sur les responsables de la commune et ceux de l'éducation afin de «déloger» le squatteur avant de lui trouver une solution de recasement. Dans la commune de Aïn El Hammam, le glissement de terrain qui a affecté la ville, en 2009, a causé des dégâts considérables sur le bâti, notamment celui des établissements scolaires. L'école primaire de garçons du centre-ville a été démolie et plus d'une centaine d'élèves ont été transférés dans une maison de jeunes en ville depuis 3 ans, et le projet de construction d'une nouvelle école n'est pas encore lancé à ce jour. Par ailleurs, l'ouverture de certains réfectoires dans les lycées pour les demi-pensions n'a pas été au rendez-vous dans la wilaya. Ainsi, au lycée Djebla, dans la commune de Ouaguenoune, les élèves se sont débrouillés comme ils peuvent pour se nourrir en ce premier jour des classes. Le directeur de l'éducation, qui a animé une conférence de presse hier, a assuré pourtant que le service de la demi-pension sera assuré dès la rentrée, contrairement aux cantines scolaires du premier palier qui ouvriront le 19 de ce mois. «A l'école primaire de Lefdhahi, dans la localité, des parents d'élèves sont déçus de ne pouvoir inscrire leurs enfants dans le préscolaire, sous prétexte qu'il n'y a pas de place», dit un parent d'élèves. A cause de la reconstruction du lycée de Boudjima, les élèves ont été affectés vers une annexe créée au sein d'un CEM, mais, d'après un enseignant, la rentrée n'a pas eu lieu normalement dans cette annexe, parce que le nombre de places est insuffisant. De plus, elle ne répond pas aux normes de travail. En outre, syndicalistes et parents d'élèves appréhendent une scolarité difficile cette année, notamment pour les élèves du palier secondaire, et ce, en raison de la non- réception de 7 établissements scolaires qui devaient ouvrir leurs portes cette année. Sur 7 infrastructures, seulement 2 CEM ont été réceptionnés la semaine dernière et un bloc pédagogique au lycée des Ouadhias qui est toujours en chantier, à l'image d'autres structures de l'éducation, comme les lycées de Aït Aïssa Mimoun, Souk El Tenine et le CEM de Redjaouna.