La rentrée scolaire s'est déroulée à Béjaïa avec le satisfecit des autorités qui a contrasté avec les couacs du terrain. Un lycée nétait pas au rendez-vous hier, celui de Beni Mellikèche, 95 km à l'ouest de Béjaïa. Ce nouvel établissement n'a pas pu ouvrir ses portes aux élèves de la région, faute de réunir les conditions nécessaires pour être fonctionnel, comme prévu sur les tablettes de la direction de l'éduction (DE). Le mur de clôture et l'eau n'y étaient pas. Mieux, à croire le président de l'APC de Beni Mellikèche, qui s'exprimait hier sur les ondes de radio Soummam, aucun responsable n'était sur place. «Un proviseur y a été affecté vendredi», affirme à El Watan un responsable de la DE. Ces lacunes ont gâché la fête aux nombreux élèves de la région qui croyaient en avoir fini avec les longs déplacements jusqu'au lycée de Tazmalt où ils étaient scolarisés et le seront encore. Ceux des deuxième et troisième années sont invités à aller se réinscrire à Tazmalt, alors que les nouveaux devront patienter encore pour pouvoir le faire au lycée de Beni Mellikèche, selon les dernières instructions de la DE. La rentrée est reportée de quelques jours. «Au vu de l'état des choses, ce ne sera pas possible pour le premier trimestre», avoue, sceptique, le maire de cette commune. La DLEP, chargée du projet, n'étant pas au rendez-vous et la DE n'ayant pas le choix, les nouveaux inscrits risquent d'occuper un lycée encore en chantier. Plus 195 000 élèves, dont près d'un quart de lycéens, ont repris hier le chemin des établissements scolaires dans la wilaya. Plus de 5000 élèves ont grossi les rangs des lycéens cette année. Du coup, les classes de la première année se retrouveront avec 42 élèves chacune, en moyenne, bien sûr, parce qu'il n'est pas exclu que l'on s'entasse à 50 dans une seule classe malgré les solutions palliatives de l'administration prise dans le piège des réformes de Benbouzid. Ainsi, des lycéens devront faire le chemin inverse pour occuper, «provisoirement», les bancs de quelques écoles primaires épargnées, quelque peu, par le problème de la surcharge, contrairement au cycle moyen qui a connu une augmentation des effectifs cette année (plus de 66 000 collégiens dans la wilaya).