Ce n'est pas facile d'habiter une localité en haute montagne, où il manque presque tout, et se voir contraint de se déplacer ailleurs pour travailler, étudier ou se soigner. Et lorsque le problème du transport existe ou persiste, les choses se compliquent davantage. C'est le cas malheureusement pour les lycéens de la commune d'Ath Djellil, qui sont obligés de se déplacer, chaque jour, à Sidi Aïch, à une trentaine de kilomètres, pour suivre leurs études. Cette localité souffre d'un manque flagrant en transport, notamment scolaire. Pas assez de bus de ramassage scolaire ! Ils sont plus de 300 lycéens dans cette municipalité à connaître les affres du manque de transport scolaire. Leur vœu le plus cher, c'est de voir leur localité bénéficier d'un lycée, pour que cesse pour eux ce calvaire de transport. Il y a beaucoup de localités dans la wilaya de Béjaïa qui ont un nombre impressionnant de lycéens et qui ne disposent pas de lycées. La construction des établissements scolaires dans cette wilaya ne connaît pas la cadence souhaitée par la population, laquelle augmente chaque année, du fait de la croissance démographique, d'une part, et de l'exode rural, d'autre part. Rien que pour l'année dernière, 3 lycées seulement ont été réceptionnés, parmi eux le lycée d'Ath Mellikèche qui demeure encore fermé, alors que les élèves d'Ath Mellikèche souffrent le martyre, à cause du manque de transport scolaire, ce qui les contraint le plus souvent à déclencher des grèves dans ce sens, et ce, non sans influence négative sur le cursus scolaire, caractérisé par une déperdition scolaire inquiétante.