Ils sont 5039 individus dont 158 femmes à être arrêtés par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale durant le mois d'août dernier à travers toutes les wilayas du pays, a indiqué un bilan national de ce corps constitué. Présentées devant la justice, 1315 personnes ont été écrouées, parmi elles 260 mineurs. Elles sont impliquées dans plus de 4700 affaires qui ont été traitées dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes à travers le territoire national, précise le bilan mensuel du commandement national rendu public hier. Les mis en cause sont de toutes les catégories allant de l'étudiant au chômeur en passant par les employés et les fonctionnaires. Le statut des personnes incriminées révèle quelque 2200 chômeurs, 1247 exerçant une activité libérale, 1025 employés (non permanents), 380 fonctionnaires et 187 étudiants. Ces chiffres effarants renseignent, on ne peut mieux, sur le phénomène de la criminalité en Algérie qui ne cesse de prendre de l'ampleur ces dernières années, où il ne se passe pas un jour sans qu'un crime, contre les biens et les personnes, ne soit enregistré dans toutes les wilayas du pays. Ainsi, les mêmes services ont traité 2870 crimes contre les personnes et les biens des citoyens, 86 autres contre la famille et les bonnes mœurs, un chiffre de 107 affaires contre la tranquillité publique, 563 crimes organisés et 421 infractions aux lois spéciales. Les homicides volontaires ne manquent pas durant ce mois qui a coïncidé avec le Ramadhan puisque le même document fait état de 25 citoyens tués. Ceux qui ont échappé à la mort en subissant des coups et blessures représentent 954 affaires dans lesquelles sont impliquées 1317 personnes dont 61 femmes et 63 mineurs. Le viol n'est pas en reste. Ainsi, pas moins de 17 cas ont été recensés par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale impliquant 14 personnes donnant lieu à l'incarcération de 6 d'entre elles. Quant aux menaces de mort proférées contre autrui, elles ont fait l'objet de 92 affaires mêlant 96 personnes qui, après avoir été présentées devant la justice, 20 d'entre elles ont été écrouées dont 2 mineurs. Mais l'insécurité ne se limite pas à l'intérieur du pays seulement. Même les frontières du pays sont quotidiennement touchées. En effet, ils étaient 72 contrebandiers à être arrêtés en flagrant délit durant la même période avec entre autres 85 461 litres de carburant, 188 têtes de bétail, 45 véhicules tous poids confondus, qui ont été saisis. Enfin, il convient de savoir qu'une quantité de 3687.744 kg de kif a été saisie par ces mêmes services au niveau des régions frontalières, dont 30 kg au large des côtes algériennes. Cette énergie fournie par les éléments de la gendarmerie dans ses activités de lutte contre la criminalité serait vaine si l'indispensable synergie avec la justice n'est pas instaurée, estime-t-on. Selon plusieurs observateurs, sans cette option entre les deux institutions de l'Etat, ces investigations, descentes, contrôles et interpellations sur les dessous des violences en milieu urbain resteront sans effet. Pour appuyer leurs dires, ces citoyens ont avancé l'apparente mansuétude de la justice vis-à-vis des criminels, délinquants, casseurs et agresseurs. Arguments que confirment du reste les 1315 mises sous mandat de dépôt décidées par les magistrats sur les 5039 individus impliqués dans les différents crimes et délits qui leur ont été présentés durant le mois d'août dernier.