Les chiffres présentés par les services de sécurité dénotent que cette wilaya n'est pas une région particulièrement délinquante ni exempte de tout crime. Lors d'un point de presse, animé par le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale, il est fait état de 1 464 affaires, dont 91 criminelles et 565 délictuelles, enregistrées par les différentes brigades qui ont interpellé 1 240 personnes, dont 491 écrouées, durant l'année 2005. Faisant lecture du bilan de l'année 2004, il est constaté une régression de 650 affaires, dont 574 en matière de délits et de 163 interpellations pendant que le nombre d'incarcérés a augmenté de 228 individus et les crimes de 40. “La notion du crime recèle non seulement un caractère social, mais elle est aussi déterminée par le caractère partiel et imparfait de la connaissance humaine, car l'estimation d'un même comportement criminel change suivant les valeurs et les croyances que les sociétés et les époques véhiculent”, estime le commandant du groupement de la gendarmerie qui précise dans son rapport que 79% des affaires ont été enregistrées dans les localités rurales. Cependant, afin de mieux comprendre le phénomène criminel, il est nécessaire de séparer les différentes offenses. Ainsi, de ce bilan, on distingue les crimes et délits contre des personnes qui se taillent la part du lion avec 303 affaires, soit un taux de 41,3%, dont 14 relatives aux homicides et tentatives d'homicide et 289 aux autres délits dont 125 aux coups et blessures volontaires avec armes blanches. Les atteintes aux biens d'autrui viennent en second rang avec 219 affaires dont 189 classées délictuelles et 30 criminelles. Les crimes et délits contre la sûreté publique se sont étalés sur 54 affaires, dont 29 concernant principalement les outrages aux fonctionnaires dans le cadre de leurs services (11) et les maires (9), et les autres classées dans le volet criminel et relatives aux associations de malfaiteurs et vols qualifiés. S'agissant des infractions commises au détriment de la famille et les bonnes mœurs, elles se résument à 48 cas dont 19 considérés comme crimes et 29 comme délits. En matière de falsification, les services de la gendarmerie ont enregistré 27 cas dont 47,1% relatifs au trafic de numéros de série ou de pièces administratives de véhicules. Quant aux stupéfiants, ces services ont eu à traiter 19 affaires qui se sont soldées par une saisie de 11,189 kg de kif traité. Concernant la régulation des transactions commerciales, la gendarmerie a mis la main sur 29 cas d'irrégularités à l'issue desquelles ont été saisies des marchandises de production nationale et étrangère d'une valeur globale de plus d'un milliard de centimes. Les brigades de la police judiciaire ont, elles aussi, enregistré, l'année écoulée, 3 650 affaires dans lesquelles sont impliquées 3 709 personnes, dont 266 mineurs et 170 femmes, à l'issue desquelles sont relevées 946 incarcérations. Au premier rang des délits, l'on dénote 1 174 affaires relatives aux vols, dont 174 vols qualifiés, illustrés par l'arrestation de 966 personnes dont 350 ont été placées sous mandat de dépôt. Viennent ensuite les 637 cas liés aux coups et blessures volontaires ayant entraîné 493 inculpés dont 160 ont été mis sous mandat de dépôt, ainsi que les crimes contre les mœurs totalisant 83 affaires ayant touché 158 personnes dont 55 ont été écrouées. Dans le cadre de la lutte anti-drogue, les services de la police judiciaire ont noté l'arrestation de 214 personnes, dont 160 écrouées, impliquées dans 179 affaires soldées par une saisie de 21 kg de kif traité et 1 100 comprimés de psychotropes. Sur l'agenda relatif à la criminalité, ces services ont pu mettre aussi la main sur 36 personnes induites dans les homicides volontaires pour 31 et les tentatives d'homicide pour les 5 autres. Dans ce volet, 25 mises sous mandat de dépôt ont été enregistrées. Par ailleurs, 30 affaires liées à l'escroquerie et 57 à l'immigration clandestine ont été notées et soldées par l'arrestation de 98 individus dont 64 ont écopé d'un emprisonnement. Concernant la sécurité routière, on relève la confiscation de 3 004 permis de conduire, dont 853 par la gendarmerie et 1151 par la police qui a précisé le retrait définitif de 592 et temporaire de 559. Au demeurant, on peut concevoir que la criminalité, à Tiaret, est comparable aux autres régions du pays et cela s'explique par une accalmie constatée en matière de terrorisme sachant qu'aucun cas du genre n'a été noté durant cette échéance. R. SALEM