Le président de la Ligue de football professionnel fait part, dans cet entretien, de ses attentes par rapport à la nouvelle saison footballistique qui démarre ce week-end. - M. Kerbadj, le championnat des Ligues 1 et 2 débute cette semaine. Quelles sont vos attentes par rapport à la troisième année du professionnalisme ?
Notre souhait est que la saison se déroule dans la sportivité la plus totale et qu'on en finisse avec les images des dépassements qui avaient émaillé certaines rencontres de la saison écoulée, comme celles qui ont eu lieu à Saïda. On espère aussi que tous les acteurs du football œuvreront dans ce sens, en jouant leur match avec fair-play et en toute sportivité. On espère aussi que le niveau de notre football sera meilleur. Je ne vous cache pas qu'on a senti une amélioration la saison dernière, et mon paramètre pour étayer mes dires est le nombre de joueurs en équipe nationale. Il y a deux ans, il n'y avait aucun joueur en sélection. Lors du dernier match face à la Libye, il y en a eu trois : Belkalem, Slimani et Tedjar sur le terrain et trois autres, je crois, sur le banc, c'est un bon signe. Cela montre que quelque part, il y a des clubs qui travaillent.
- La saison écoulée, certains présidents de clubs avaient proposé de jouer des matches en milieu de semaine afin de ne pas avoir une fin de saison contraignante. Cette proposition a-t-elle été prise en considération ?
Le calendrier du championnat est déjà fixé, en octobre et novembre, il y aura bien des matches en milieu de semaine. Le calendrier est arrêté jusqu'au mois de mai. S'il n'y a pas de problèmes, comme les intempéries ou des imprévus qu'on ne pourra pas contrôler, le championnat s'achèvera comme prévu à la mi-mai.
- Malgré le lancement de plusieurs jeunes, l'arbitrage a été décrié par de nombreux clubs. En tant que premier responsable de la Ligue de football professionnel, comment comptez-vous rassurer ces derniers ?
Une décision a été prise : revoir le système de désignation dans le cadre du bureau fédéral. Toutefois, il faut relever qu'il y a de jeunes talents qui ont émergé. Par contre, il y en a d'autres qui ont déçu. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas avoir des arbitres de niveau international aussi rapidement. Il faut leur donner un peu de temps, surtout qu'il y a un effort considérable qui est fait dans ce sens. Belaïd Lacarne, le premier responsable de l'arbitrage, quoi qu'on dise, fait du bon travail. Il n'hésite pas à «secouer» des arbitres qui commettent des erreurs. Il faut aussi savoir que pour cette année, on a instauré la feuille du match informatisée. D'ici la fin de la phase aller, tous les arbitres pourront disposer de PC, et ainsi ils pourront transmettre les informations dès la fin des matches, comme cela se fait ailleurs.
- Le directeur du stade du 5 Juillet affirme qu'il avait signé une convention avec le MC Alger pour qu'il joue sur cette pelouse. Dans ces conditions, qu'en sera-t-il des derbys algérois ?
Je tiens à vous informer qu'apparemment l'USMA a donné son accord pour jouer son match avec le MCA en aller et retour au stade du 5 Juillet. Il en est de même pour le CRB et l'USM Harrach. Par ailleurs, on vient de programmer le match MC Alger - JS Saoura au 5 Juillet. Le directeur du stade demande à ce que la LFP le saisisse par écrit, la Ligue ne le fera pas, s'il a donné son accord pour que le MCA joue au 5 Juillet. C'est ce dernier qui doit saisir la Ligue. L'autre problème qui a surgi c'est celui de l'éclairage. On a remarqué qu'au mois de Ramadhan, les clubs jouaient leurs rencontres de préparation en nocturne, et aujourd'hui ils nous affirment qu'ils ne peuvent pas jouer à 18h. Maintenant, on a pris la décision, pour les terrains dotés d'éclairage, soit qu'ils jouent à 18h, soit on va délocaliser les matches vers d'autres terrains. Les responsables des stades doivent régler définitivement le problème de l'éclairage.