En dépit de ses excellentes notes, Tahri Meriem, élève au collège Sid El Hadj Bakhous, dans la wilaya d'El Baydh, ne rejoindra pas le lycée «mathématiques de Kouba», c'est du moins ce que lui ont signifié les responsables de l'éducation au niveau de la wilaya d'El Baydh, ou encore ceux du ministère de l'Education. Muni des bulletins de notes de sa fille, le père de Meriem crie son désarroi face à une administration sourde. «Ma fille a obtenu la note de 20/20 en mathématiques, mais elle n'a pas été admise au lycée mathématiques de Kouba», déplore-t-il, avant d'ajouter : «d'après les critères de sélection, ma fille devrait être classée à la deuxième place.» La première place a été décrochée par un élève du CEM Bouafia Rabah, avec une moyenne de sélection de 19,63, la deuxième place est revenue à un élève du CEM Slimane Ben Hamza, avec une moyenne de sélection de 19,47. Tahri Meriem a obtenu quant à elle une moyenne de sélection de 19,62. La deuxième place lui revient donc de droit, mais les responsables de l'académie d'El Bayadh ne l'entendent vraisemblablement pas de cette oreille. Désorienté, le père de Meriem ne sait plus à quel saint se vouer, d'autant plus que sa fille se trouve dans un état d'abattement total suite à cette discrimination dont elle a été victime. Accablée par le sort que lui ont réservé les responsables de l'éducation de la wilaya d'El Baydh, la petite Meriem a été mise par le médecin de famille sous tranquillisants, et ce, en attendant de corriger cette lamentable erreur. Le père, qui n'a pas de famille à Alger, loue une chambre d'hôtel depuis une vingtaine de jours. Durant toute cette période, il n'a pu rencontrer de responsables au ministère. Livré à lui-même, il entend rester dans la capitale jusqu'à ce qu'on rende justice à sa fille.