L'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, a été hier l'invité du Forum Echibek dans une conférence-débat au cours de laquelle il a évoqué son expérience au Yémen et l'actualité du football national. Selon le conférencier, « l'expérience du Yémen a été fructueuse en dépit des problèmes vécus. Elle m'a permis de connaître des hommes et de mettre mon expérience au service du football yéménite qui, à mon sens, dispose de grandes qualités et peut réussir s'il sera entouré de moyens et d'une bonne organisation ». « Au départ j'ai signé un contrat avec Cheïkh El Ayssi avec lequel je m'entendais bien et je garde de bonnes relations. Mais après sa destitution par la FIFA, j'ai rencontré de gros problèmes avec ses successeurs, actionnés par une campagne médiatique ce qui m'ont poussé à mettre un terme à mes fonctions », ajoutera t-il. Saâdane est revenu ensuite sur son dernier passage à la tête de l'EN durant la CAN 2004 et estime qu'il avait préparé une équipe nationale d'avenir même si durant la compétition il s'est rendu compte que certains joueurs n'avaient pas leur place. Il affirme que son départ obéit à des divergences sur la politique technique à mener avec la Fédération de l'époque. Sans évoquer les raisons exactes, Saâdane affirme toutefois que des personnes de l'extérieur s'immiscent dans le volet technique qui ont précipité son départ même si sa mission, reconnaît-il, était limitée dans le temps. L'orateur affirme en outre qu'il garde toujours de bonnes relations avec M. Raouraoua et reconnaît qu'il a fait beaucoup pour le football national. Concernant les informations qui ont circulé faisant état de son éventuel retour à la tête de l'EN, l'invité d'Echibek se montre catégorique et affirme : « depuis un mois que je suis en Algérie, je n'ai été contacté ni de façon formelle ni informelle. Cela dit, je serai toujours au service de mon pays si on fait appel à moi. » L'ancien entraîneur de l'équipe national estime en outre que le mal qui couve le football national n'est pas l'affaire d'une seule personne, mais d'un collectif. Saâdane exige néanmoins, au-préalable, de connaître les orientations et la politique de la FAF, et qu'on mette à sa disposition les moyens nécessaires pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Saâdane dira en conclusion « que la clé de la réussite réside dans la stabilité et la continuité dans le travail, et la mise en place d'hommes à la place qu'il faut et à tous les niveaux pour espérer sortir le football national du gouffre dans lequel il s'est embourbé ».