Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Ali Laskri s'attaque à Nezzar et Ghoul et met en doute l'aptitude de l'équipe Sellal Clôture hier, à Alger du cycle des conseils fédéraux du FFS avant les locales
Photo : Riad Par Younès Djama Le Front des forces socialistes (FFS) a clôturé, hier, à Alger, le cycle des congrès fédéraux avant les élections locales du 29 novembre. Il n'est toutefois pas exclu que le parti organise, avant le 10 novembre, d'autres rencontres régionales comme l'a laissé entendre le premier secrétaire du parti. Dans une allocution prononcée à cette occasion, en présence du commandant Lakhdar Bouragaâ, ancien chef de la wilaya VI, Ali Laskri, premier secrétaire du parti a usé d'un ton tranchant pour appeler à un changement radical mais pacifique dans le pays et pour l'avènement de la IIe République. Suite en page 3 En prévision des élections locales, prévues cet automne, M. Laskri insiste sur le rôle important qu'aura à jouer le parti dans les communes. Il exhorte les militants à faire prévaloir les intérêts des citoyens devant les représentants de l'Administration, avant de regretter l'absence totale de prérogatives dont souffrent les élus. Il s'adresse aux militants de la capitale en mettant en exergue l'impérieuse nécessité que la circonscription d'Alger soit représentée sérieusement à l'occasion des prochaines locales. Selon M. Laskri, le FFS dont la participation aux législatives du 10 mai avait été critiquée par certains cercles, a indiqué que, «contrairement aux pronostics, le parti est sorti grandi de ces élections. Ce sont toutes les franges de la société qui rejoignent le parti : des acteurs du mouvement associatif, mais surtout des jeunes et des femmes. Et ceci est une raison de plus d'espérer en vue de construire l'alternative démocratique tant attendue.» A propos du nouveau gouvernement, installé le 3 septembre dernier et chapeauté par Abdelmalek Sellal, M. Laskri met en doute la capacité de celui-ci (le gouvernement, Ndlr) de mener à bien certains des chantiers qu'il s'est fixé, notamment le marché informel et la lutte contre la corruption. «Nos gouvernants ne peuvent pas lutter contre ces phénomènes car ce sont eux qui les ont créés et ce sont eux qui s'en nourrissent». Plus clairement, Ali Laskri a soutenu que les Algériens sont en droit d'avoir des comptes suite au scandale du segment Lakhdaria-Bouira de l'autoroute Est-ouest, fermés dans un premier temps en raison des accidents mortels qui y ont été enregistrés avant sa réouverture. L'orateur rebondit sur l'affaire Nezzar et s'interroge comment l'ancien chef d'état-major de l'Armée nationale et ancien membre du Haut comité d'Etat (HCE), s'est-il arrogé le droit de s'octroyer 13 hectares sur la côte algéroise. «Ces terres que les Moudjahidine (combattants de l'ALN durant la guerre de libération, Ndlr), ont arraché aux Français...relèvent à ce que je sache du domaine public.», s'écrie-t-il. Profitant de la présence d'une figure historique de la trempe du commandant Lakhdar Bouragaâ, ancien chef de la wilaya IV et compagnon de lutte de Hocine Aït Ahmed avec qui il créa au lendemain de l'Indépendance le FFS, Ali Laskri a indiqué que «les enfants du FFS» ont continué le combat de leurs aînés durant la Guerre de libération. «S'ils ont libéré le pays du joug colonial, il nous appartient à nous, aujourd'hui, de le libérer du système actuel. Pour cela, il faut des sacrifices, comme nos aînés en ont consenti. Il appartient aux jeunes de construire une véritable alternative démocratique. Par devoir de fidélité aux sacrifices des anciens, il n'est pas question de se laisser faire.» Conjoncture internationale oblige, Ali Laskri a appelé les militants du parti et les Algériens dans leur ensemble à faire barrage aux tentatives des puissances étrangères de faire revenir le pays aux années de terrorisme des années 1990. Il évoque la crise du Sahel et soutient que l'Algérie est tout aussi concernée que le reste des pays de la région, par ce qui se passe à ses frontières.