« La situation du pays est grave et ne peut rester en l'état. Il est urgent de recréer la confiance, de frayer la voie à l'espoir, de sensibiliser et de remobiliser la population. Il faut travailler avec elle pour unir le pays et amorcer le développement et construire une nation moderne », a préconisé Karim Tabbou, premier secrétaire national du FFS, lors de son intervention, hier, à l'occasion du congrès de la fédération de Tizi Ouzou. Dans le même ordre d'idée, le porte-parole de la formation de Hocine Aït Ahmed ajoutera : « Il s'agit pour nous d'agir pour réhabiliter le politique afin de décontaminer ce bastion de la démocratie que le pouvoir tente de livrer à une milice locale aux appétits voraces et insatiables. » Pour Karim Tabbou, « le FFS croit fermement qu'il est important pour notre pays et pour notre parti d'adopter des stratégies nouvelles et novatrices pour faire barrage aux forces rétrogrades, révisionnistes et violentes qui veulent déposséder les Algériens des fruits de toutes les luttes démocratiques menées depuis l'indépendance ». Par ailleurs, le numéro deux du vieux parti de l'opposition a dénoncé fermement les comportements « inacceptables » des policiers qui « ont mené des descentes punitives dans les chambres des étudiants à Boumerdès qui contestent la décision de la suppression de la mixité dans les cités universitaires ». Il a également réaffirmé le soutien de son parti aux militants et élus du FFS à Ghardaïa qui ne cessent de subir des harcèlements judiciaires pour avoir, ajoute-t-il, mis à nu une gestion de l'administration caractérisée par la corruption et les détournements. Par ailleurs, invité aux travaux du congrès, Kameledine Fekhar, élu à l'APC de Ghardaïa, a axé son intervention sur « la répression qu'exerce le pouvoir sur les militants du FFS et ceux des droits de l'homme ». A ce sujet, il dira : « Après Berriane où il a réussi à éliminer toute activité politique ou partisane d'opposition, le pouvoir tente de récidiver, aujourd'hui, à Ghardaïa pour appliquer le même scénario. » Enfin, notons que l'élection du premier secrétaire fédéral de la formation de Hocine Aït Ahmed devrait intervenir en fin de journée d'hier. Deux postulants étaient en lice pour prétendre à occuper la fonction de premier responsable du FFS dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il s'agit de Farid Bouaziz et Hacène Ferhat. Il est à souligner aussi que le congrès du FFS est dédié à la mémoire de Rabah Aïssat, ancien président de l'APW assassiné le 12 octobre 2006.
