Les 100 habitants des bidonvilles de la commune d'Es Sènia, notamment ceux de la cite Boudiaf Mohamed, ont interpellé, dimanche, le wali d'Oran pour statuer sur leur cas. Ils envisagent d'organiser un sit-in devant le siége de la wilaya. Les logements qui leur étaient destinés, dans le cadre du programme RHP, ont été reconvertis en logements socio-participatifs. Un groupe de personnes s'est rendu Dimanche à la rédaction locale du journal où ils ont exposé leur situation et le calvaire dans lequel ils vivent au quotidien. Ces derniers, qui étaient inscrits dans le programme de résorption de l'habitat précaire (RHP), ont été surpris cette semaine de recevoir des reçu pour verser 60 millions de centimes pour pouvoir bénéficier d'un logement. Ces habitants, avec l'accord des autorités de la daïra de l'époque, avait effectué une première tranche de versement de 10 millions de centimes sur les 20 exigés pour bénéficier d'un logement auprès d'une société immobilière. Cette société a été chargée d'un programme de réalisation de 124 unités à Ain El Beida. La nouvelle concernant le versement de 60 millions de centimes a mis en émoi ces personnes parfois sans ressource et habitant dans ces bidonvilles depuis 1991. « C'est une façon de nous éliminer de la liste et de faire bénéficier d'autres », a lancé une dame qui a vendu tous ses bijoux pour pouvoir réunir les 20 millions de centimes exigés. « Personne ne veut nous écouter dans la commune ou la daïra. Les responsables nous ont indiqué que le problème et du ressort du wali » ont-ils indiqué. Contacté, le maire a relevé que « pour ce qui est de la résorption de l'habitat précaire dans la commune, à part les opérations de recensement, il n'existe aucune autres solutions pour les habitants de ces quartiers. » La commune qui compte 80 000 habitants ne dispose pas de logements pour des actions de relogement. « Nous avons reçu, a-t-il indiqué, cette semaine de la wilaya un montant de 18 milliards de centimes. Ils sont destinés aux travaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable des site Kara1 et Kara 2 (18000 habitants), mais aucun sou pour le logement ou la RHP ». Ces habitants ont constitué une délégation et ont introduit une demande d'audience au premier responsable de la wilaya