L'eau potable est disponible en quantité suffisante. Les 65 barrages en exploitation au niveau national sont pleins à 66%, c'est ce qu'a affirmé le tout nouveau ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d'une visite hier au siège de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) à Alger, où il s'est enquis des différents projets hydrauliques en cours. Le ministre a assuré que l'Algérie aurait une réserve de 4,5 milliards de mètres cubes à la fin de l'été 2012 contre 4,2 milliards de mètres cubes à la même période de 2011. Le taux de remplissage a été de l'ordre de 80% à l'est du pays, de 71% au Centre, 51% dans le Cheliff et 47% à l'Ouest, selon l'ANBT, chargée de l'exploitation des barrages, a-t-il ajouté. Le ministre s'est, par ailleurs, enquis de l'état d'avancement des nombreux projets en cours, comme la réalisation des barrages de Kef Eddir (Tipasa), Tagharist (Khenchela), Z'hor (Skikda), Beni Slimane (Médéa), Skfala (Laghouat), Soubella (M'sila), Tahet (Mascara), Boukheroufa (El Tarf), Tabellout-Draâ Diss et Mehouane (hautes plaines sétifiennes). Il s'est également intéressé à l'état d'avancement de la réhabilitation des équipements hydromécaniques de 14 anciens barrages en exploitation, à la surélévation du barrage de Boughezoul (Djelfa) et à l'interconnexion de deux barrages en exploitation (Erraguene et Ighil Emda à Jijel) avec trois nouveaux barrages en cours de réalisation (Tabellout, Draa Diss et Mehouane). Il a aussi été question du renforcement de l'alimentation en eau potable d'El Eulma et de Sétif et de l'irrigation de 4000 ha. L'extension du complexe de Beni Haroun a suscité un large débat, notamment sur l'interconnexion des cinq barrages qui le composent (Boussabia, Beni Haroun, Oued Athmania, Ourkis et Koudiet Lemdaouer), ainsi que les travaux d'adduction pour le renforcement de l'AEP de Constantine, Oum El Bouaghi, Batna et Télaghma. Lors de cette visite, M. Necib a demandé aux cadres de l'Agence que «soient réalisées dans les meilleures conditions possibles les études, avec le niveau de maturation requis, avant la réalisation de tout projet». Il a en outre insisté sur «le règlement des différentes contraintes liées aux problèmes juridiques (expropriations, foncier...) et surtout le respect des délais de réalisation et des règles de l'art de tout ouvrage hydraulique», précise un communiqué du ministère. M. Necib a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité de renforcer et moderniser les structures chargées de la gestion et de l'exploitation des barrages.