Cela fait une semaine que le lycée mixte et celui de la cité des 1000 Logements sont en grève en signe de solidarité avec un proviseur victime d'une agression par un élève à l'intérieur de l'établissement. Les faits remontent à mardi dernier, lorsque Miloud Meidoune, proviseur du lycée mixte, en voulant calmer un élève qui s'en prenait à sa professeure, a reçu un coup de tête en plein visage de la part de l'élève en question, qui a failli lui fracasser le nez. Il s'en est sorti avec 5 points de suture et les deux yeux au beurre noir. Tous les établissement de la commune de Barika ont alors réagi et ont observé deux journées de protestation pour dénoncer cette forme de violence. Si tous les autres établissements ont repris le travail, ce n'est pas le cas du lycée mixte et de celui de la cité des 1000 Logements. Kaddour Delih, coordinateur de la fédération des associations des parents d'élèves, ne s'explique pas l'attitude du directeur de l'éducation. «Il est clair, nous a-t-il déclaré, que les enseignants sont décidés à ne pas reprendre le travail si le premier responsable du secteur ne se déplace pas pour les entendre. L'incident grave qui vient de se dérouler est en fait la goutte qui a fait déborder le vase. Le secteur de l'éducation dans la daïra de Barika souffre de beaucoup d'autres problèmes». Et d'expliquer que le problème de la violence est dû au manque d'encadrement. «Deux ou trois adjoints d'éducation sont de loin insuffisants pour un lycée de 1200 élèves.» Il ajoutera que le lycée de la cité des 1000 Logements fonctionne sans surveillant général depuis plus de trois ans.