L'information relative à la mort d'Ahmed Zendjabil, l'un des plus importants barons de la drogue, a fait le tour des rédactions sans être confirmée ou infirmée par les services de sécurité. Contacté, le commandement de la Gendarmerie nationale a finalement apporté des précisions importantes sur cette affaire. C'est dimanche dernier que des informations faisant état du transfert par des personnes non identifiées d'un homme décédé à la suite d'une opération subie dans une clinique privée spécialisée en chirurgie cardiaque à Oran, vers le village de Boulefrad, commune de Oued Sly, situé à Chlef, pour y être enterré. Quelque temps après l'arrivée de la dépouille au domicile mortuaire, les gendarmes font irruption et perquisitionnent les lieux. Ils prennent le cadavre, le placent à la morgue de l'hôpital de Chlef où des prélèvements ont été effectués pour servir à une expertise sur l'identité du corps. La famille de ce dernier est formelle. Il s'agit, selon elle, d'Ahmed Zendjabil, mort à la suite d'une opération à cœur ouvert. En attendant les résultats des analyses et des tests ADN confiés à l'Institut de criminologie de la Gendarmerie nationale, situé à Bouchaoui (Alger), les gendarmes ont procédé à une perquisition au niveau de la clinique privée très connue à Oran, et saisi tous les effets personnels ainsi que le dossier médical. Une enquête sur les circonstances de son admission dans cette structure sous un faux nom, et surtout sur l'identité des personnes qui ont transporté le corps jusqu'à Boulefrad, (plus de 2 heures de route), a été ouverte. Pour l'instant, aucune information n'a filtré sur les premières conclusions de ces investigations, mais nos interlocuteurs précisent que les résultats des tests d'ADN seront connus dans un délai n'excédant pas les 48 heures. Hier, le procureur près le tribunal de Chlef a remis à la famille un permis d'inhumer en fin de journée. Cette affaire risque de faire tache d'huile dans la mesure où Ahmed Zendjabil s'était rendu il y a quelques années aux autorités militaires en espérant bénéficier de la charte pour la réconciliation nationale, arguant du fait que ses activités de trafic de drogue ont servi pour financer les groupes terroristes. Depuis, aucune nouvelle sur son sort.