Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a entamé, hier, une grève de huit jours dans le secteur des communes. Le Conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié à ce syndicat, initiateur de cette action, évalue le suivi à 74% au niveau national. Dans l'Algérois, le débrayage n'a pas drainé beaucoup de sympathisants, ce qui est visible au niveau des différents services des communes où des guichets de l'état civil et autres services administratifs sont restés fonctionnels au niveau des mairies visitées hier. Selon le Snapap, la situation à Alger «ne reflète pas le suivi de la grève dans les autres wilayas». Selon les chiffres communiqués par M. Aït Khelifa, président du CNSC, dans certaines régions, le taux de suivi enregistré durant la première journée a atteint 100%. Ce fut le cas des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. A Boumerdès, le taux a été, pour la journée d'hier, de 94%, selon la même source. Pour la wilaya d'Alger, des fonctionnaires expliquent que «les craintes de représailles justifient la réticence des travailleurs à faire grève dont une grande partie est employée dans le cadre du filet social et du préemploi». «Personnellement, j'approuve la plateforme de revendications, mais je crains que mon contrat ne soit pas renouvelé l'année prochaine», confie un agent de l'état civil, qui rappelle «la suspension» de plusieurs de ses collègues travaillant à l'APC de Sidi M'hamed, après avoir participé à une action de protestation. La plateforme de revendications porte sur 15 points. Les premiers sont liés au respect des libertés syndicales et à la révision et l'unification des statuts particuliers des travailleurs communaux et du régime indemnitaire. Les attentes des communaux concernent l'amélioration du pouvoir d'achat par l'augmentation du salaire de base. Selon le Snapap, «les salaires sont également affectés par le blocage concernant l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 lié à l'augmentation du SNMG à 18 000 DA. Il y a des travailleurs qui touchent encore 9600 DA/mois et des agents de bureau ou administratifs n'atteignent pas les 17 000 DA/mois». Un problème qui peut être résolu avec «une indemnité de femme au foyer de 8000 DA». Entre autres revendications posées par le Snapap, la révision de la gestion du fonds national des œuvres sociales et du FNPOS. Le Snapap réclame aussi l'intégration de tous les travailleurs contractuels et la réintégration des 26 travailleurs écartés pour avoir participé à des actions syndicales.