En l'espace de deux mois, trois changements ont été opérés à la tête de trois corps de sécurité au niveau de la wilaya de Bouira. Le premier changement a touché le Centre territorial de recherche et d'investigation (CTRI), dépendant du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Le colonel en charge du secteur a été remplacé par celui de la wilaya de Boumerdès. Un autre changement a touché le commandement du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale. Le nouveau commandant du groupement, le lieutenant-colonel Remati Ahmed, qui n'a pas bouclé une année à la tête du secteur, a été installé, au début de la semaine écoulée, par le général Benbouzid Abdelmadjid, comandant du premier groupement de la 1re Région militaire de Blida, en remplacement du colonel Benafia Abdelouahab, muté à la GGF de Tlemcen. Mardi dernier, c'était le tour de la sûreté de wilaya de la police. Mekhalfi Aboubakr a été installé dans ses nouvelles fonctions à la tête de la sûreté de wilaya de Bouira en remplacement de Kacem Boudhar Rezki, lors d'une cérémonie présidée par l'inspecteur régional de la police, représentant du directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel. Le représentant du DGSN a indiqué que «cette opération s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de la DGSN, qui vise le rajeunissement du corps de la police». Interrogations Cependant, ces trois changements effectués au niveau des trois corps de sécurité suscitent des interrogations. Les différents responsables ont-ils opéré ces changements en vue de mesures disciplinaires ou autres, liées notamment à la non-application des différents plans concernant notamment la lutte antiterroriste et le renseignement sécuritaire, qui, faut-il le préciser, n'a pas bien fonctionné au niveau de cette wilaya ? Une explication qui tient la route eu égard aux différentes attaques terroristes perpétrées il y a quelques mois. La plus spectaculaire est celle enregistrée au chef-lieu de wilaya, le 21 juin dernier, lorsqu'un groupe terroriste avait ouvert le feu sur une patrouille de la BMPJ. Un policier a été tué et deux autres blessés. Pour rappel, une autre attaque terroriste au hebheb avait eu lieu dans la nuit du 11 juillet au quartier populaire Ecotec. Un projectile lancé à partir d'un mortier artisanal qui visait le Groupe d'intervention rapide (GIR) de la Gendarmerie nationale avait fini sa course à l'intérieur d'une maison d'un particulier située au cinquième étage d'un immeuble. Fort heureusement, aucune perte humaine n'a été enregistrée.