Une chose est sûre : l'année 2005 a été la plus chaude et la plus mouvementée, a rapporté le mensuel Science et Vie de février 2006. « Jusqu'à présent, le record de l'année la plus chaude, depuis un siècle et demi qu'existent des relevés de température, était détenu par 1998. Selon la Nasa, 2005 l'a détrôné, avec près de 0,6°C de réchauffement global par rapport à la période 1950-1980, où la température moyenne était de 14°C », a annoncé le mensuel. Mais le phénomène ne s'arrête pas là pour l'année 2005. En effet, l'activité cyclonique a battu tous les records en intensité et en nombre. A tel point qu'il a fallu recourir à l'alphabet grec pour dénommer les cyclones. Chaque cyclone portant une lettre de l'alphabet latin n'a pas suffi. Quant à l'intensité des cyclones, l'ouragan Wilma formé en octobre en Jamaïque a été le plus important enregistré dans les annales météorologiques. Un constat ressort de l'ensemble de ces catastrophes : les prévisions établies par la communauté scientifique s'avèrent être juste. Même si des écarts de chiffres les opposent parfois, ils s'accordent cependant à dire que la planète se réchauffe sensiblement. Autre affirmation scientifique : la principale cause du réchauffement climatique résulte des activités humaines. Activités dont les effets sont désastreux sur la couche d'ozone. « Il y a des preuves nouvelles et fortes que l'essentiel du réchauffement observé au cours des cinquante dernières années est imputable aux activités humaines », écrivait le Groupement intergouvernemental en 2001. Aussi, les scientifiques parlent « d'emballement ou de rétroactions positives ». En l'occurrence, ce qui est établi, c'est le fait que le réchauffement de la planète s'autoalimente. C'est que « le dioxyde de carbone et le méthane de notre atmosphère, pour ne citer que les deux principaux gaz ‘'échauffant'', ne proviennent pas que des activités humaines. Ils sont aussi produits ou à l'inverse détruits, par un grand nombre de processus naturels, dont l'ensemble constitue le cycle du carbone », argumente Science et Vie. Ainsi sur une échelle de gigatonnes de carbone, la consommation d'hydrocarbures (pétrole, gaz naturel et charbon) libère environ 6 gt de carbone. Puis figure en seconde position la déforestation, puisqu'une partie du carbone contenu dans les arbres gagne l'atmosphère. A cet effet, des mesures doivent être prises pour réduire les émissions de CO2. « Il est impossible de dire à quel moment un fumeur aura franchi le seuil de l'irréversible pour avoir un gros ennui plus tard (cancer, infarctus..), et de même il est impossible de déterminer scientifiquement à quel moment nous franchirons le seuil nous assurant d'une catastrophe climatique majeure dans un futur plus ou moins lointain », écrit Jean Marc Jancovici dans sont ouvrage L'avenir climatique.