Depuis quelques jours, les températures dépassent les 28 degrés. Une météo plutôt clémente pour la saison mais qui suscite quelques interrogations. Certains ont même prédit que cette chaleur anormale se poursuivra jusqu'en novembre. Faux, répond tout de go le service de la météo algérienne qui nous a confirmé qu'on ne peut pas faire de prévisions au-delà de samedi prochain maximum (28 octobre). Il y a quarante ans, les prévisions se fondaient encore sur l'observation humaine (les nuages, la direction du vent, le comportement des animaux). Depuis l'introduction de la modélisation informatique dans les années 1960 et surtout des observations satellite, la météorologie est devenue une science, pure affaire de spécialistes et de mathématiciens. L'interprétation des données donne lieu à une marge d'erreur de 10%. Selon les scientifiques, il existe trois grands types de prévisions. Les prévisions pour le lendemain, dont la fiabilité est supérieure à 90%, s'exercent sur une résolution spatiale de 10 km et une résolution temporelle de l'ordre du quart d'heure. Les prévisions saisonnières, qui portent sur trois mois, s'exercent à l'échelle d'un pays tout entier et ne permettent que de déterminer une tendance générale. Enfin, les prévisions climatiques, qui peuvent aller jusqu'à plusieurs siècles, s'exercent à l'échelle planétaire. « Le temps sera relativement chaud et ensoleillé à l'exception du sud-ouest à Tindouf plus précisément où une activité pluvio-orageuse aura lieu à partir de vendredi », confirme une source de l'Office national de la météorologie (ONM). A l'échelle du globe, les mois d'octobre et de juin 2005 ont été les plus chauds qui aient jamais été observés, dépassant respectivement les records établis par octobre 2004 et juin 1998. Des températures nettement supérieures à la normale ont été constatées dans de vastes régions, en Afrique, en Australie, au Brésil, en Chine et aux Etats-Unis d'Amérique, et elles ont été aussi particulièrement élevées dans l'Atlantique Nord et la partie tropicale de l'océan Indien, ainsi que dans le golfe de l'Alaska. La météo algérienne tient à souligner tout de même que « ces températures sont au-delà de la normale mais pas exceptionnelles car l'année dernière, elles ont atteint 35 °C ». Une chaleur insupportable a sévi en plein mois de Ramadhan. Une situation qualifiée aussi de « normale » enregistrée chaque année au début du mois d'octobre. Elle est due, selon les mêmes sources, à « une remontée d'air chaud en provenance des régions sahariennes ». Ce sont surtout les citoyens les plus âgés qui souffrent le plus de cette canicule. Les citoyens évitent de sortir aux heures les plus chaudes et de pratiquer une activité physique. Ils maintiennent leur logement frais, ferment fenêtres et volets la journée et les ouvrent la nuit s'il fait plus frais. Ainsi, après un Ramadhan chaud, la célébration de l'Aïd El Fitr se déroulera sous un beau soleil. Les couleurs du ciel ne changeront pas à cette occasion.