Le président du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) à l'Assemblée populaire nationale (APN), Naâmane Laâouar, a fait savoir hier à Alger que les députés de son groupe ont voté «non» au plan d'action du gouvernement, car «il ne répond pas aux attentes de la formation même s'il comporte plusieurs aspects positifs». Dans une conférence de presse au siège de l'APN, le député a évoqué des insuffisances du point de vue de la forme et du fond. Le plan ne fait pas un diagnostic de la réalité et ne s'adosse pas à des chiffres. Les mécanismes de mise en œuvre et de suivi font également défaut, a-t-il soutenu. Pour M. Laâouar, le plan d'action du gouvernement ne reflète pas les recommandations formulées par les partis politiques et la société civile lors des rencontres avec la commission de consultations désignée par le président de la République. M. Laâouar a encore dit rejeter certains points du plan d'action du gouvernement, notamment celui relatif à la règle 51/49% pour l'investissement étranger, estimant qu'il fallait maintenir cette condition pour les secteurs stratégiques seulement et d'en exclure les autres qui ne touchent pas à la souveraineté nationale. Pour l'AAV, le plan d'action du gouvernement «n'a pas proposé de mécanismes clairs en matière de lutte contre la corruption et de réforme des systèmes bancaire et fiscal et des douanes et n'a pas fixé de délai pour l'ouverture du secteur audiovisuel et la mise en place d'une loi régissant la publicité», a-t-il précisé. Le président du groupe parlementaire de l'AAV a en outre réaffirmé son attachement à la revendication d'«amendement de la Constitution et d'adoption du régime parlementaire».