Le syndicat dénonce ce qu'il considère être «des agissements abusifs du directeur des travaux publics» et déplore «des dépassements et des entraves à l'exercice syndical». Les syndicalistes du conseil syndical de la direction des travaux publics d'Oran affilié à l'Union Générale des Travailleurs Algériens (l'UGTA), entament aujourd'hui une grève de la faim illimitée dans son siège à la direction, a annoncé, hier, son secrétaire général Belkacem Maâtalah, lors d'une conférence de presse.Cette instance syndicale explique que cette action est décidée en signe de protestation contre ce qu'elle considère être comme «des agissements abusifs du directeur des travaux publics» et déplore «ses dépassements au mépris des lois en vigueur sur l'exercice syndical». M. Maâtalah se dit «indigné face à plusieurs cas d'exploitation, d'abus d'autorité et d'entraves à l'activité syndicale». Une employée dans le cadre du pré-emploi a rapporté le cas de «deux mois d'exploitation sans salaire dans l'attente du renouvellement de son contrat suivis d'un licenciement pour une journée d'absence» en exhibant des fiches de présence à l'appui. Le conseil syndical cite le cas «du limogeage du chauffeur du directeur de son poste bien qu'il en soit toujours salarié actuellement». Un autre employé a, quant à lui exposé son cas lié à «un refus d'absence pour assister aux funérailles d'un parent décédé». Le SG du syndicat évoque «un climat de frayeur au sein de cette administration». La grève est entamée pour demander l'arrêt de toutes les pratiques de «Hogra des employés et de leurs représentants syndicaux», affirme le SG mais essentiellement pour demander «l'annulation des décisions de mutations et de blâme abusifs de deux membres du conseil syndical, NIATI Mustapha ,chargé de l' organique de la section syndicale et Mr Belkada, chargé de l'information». Une action en justice à l'encontre dudit directeur accompagnera la grève de la faim. Par le biais de sa secrétaire, le Directeur des travaux publics a signifié son refus de recevoir les correspondants des journaux dont El Watan qui l'ont sollicité pour s'exprimer sur ce conflit.