Il y a un mois, l'université Abou-Bakr-Belkaïd de Tlemcen était endeuillée à la suite de l'explosion survenue au réfectoire de la cité U Bekhti-Abdelmadjid provoquée par une fuite de gaz ayant causé la mort de sept étudiants et d'une employée ainsi que 37 blessés, dont plusieurs grièvement atteints par l'effondrement de la superstructure. Une enquête a aussitôt été ouverte par la Police scientifique et les trois gestionnaires en charge des œuvres universitaires, dont le directeur de la cité, ont été placés sous mandat de dépôt par le juge instructeur pour notamment négligences graves ayant entraîné des pertes humaines. La demande de liberté provisoire présentée à la chambre d'accusation du parquet de Tlemcen par les avocats des trois fonctionnaires détenus a été refusée. De nombreuses personnes ont été interrogées par les enquêteurs, dont le recteur, et des étudiants ayant affirmé avoir déjà signalé aux responsables concernés et à plusieurs reprises des odeurs de gaz émanant du sous-sol de la cuisine, sans que cela n'inquiète les cadres des œuvres universitaires. Ces derniers auraient dû prendre immédiatement les mesures qui s'imposent pour éviter une telle catastrophe qui a malheureusement fauché, à la fleur de l'âge, de jeunes étudiants de l'Ecole préparatoire des sciences économiques, commerciales et de gestion. B. A