Plus de 700 étudiants des classes d'excellence observent depuis dimanche un sit-in devant leur institut pour protester contre les mauvaises conditions d'hébergement dans la nouvelle cité universitaire où ils ont été affectés après l'explosion de gaz qui a eu lieu dans le restaurant de leur cité, qui a provoqué, rappelons-le, la mort de sept étudiants et une employée des cuisines. Les étudiants protestataires jugent leur nouvelle résidence «éloignée de leur institut, isolée du tissu urbain et non sécurisée» et comptent «camper sur leur position jusqu'à ce que la direction de l'université et celle des œuvres universitaires trouvent un autre lieu d'hébergement sécurisé réunissant toutes les conditions matérielles». Ces étudiants, qui représentent l'élite estudiantine nationale, viennent essentiellement des wilayas du Centre et de l'Est et ont été regroupés dans un même institut national d'excellence créé à Tlemcen à titre expérimental. Ils étaient tous hébergés à la cité universitaire Bekhti-Abdelmadjid qui a connu, cette année, le sinistre drame qui continue de marquer les esprits de l'ensemble des étudiants, particulièrement leurs collègues qui tiennent à «maintenir leur mouvement de protestation pour éviter qu'un autre drame similaire ne se produise». De son côté, le corps des enseignants s'est solidarisé avec les étudiants et estime «que les responsables de l'université doivent répondre à leurs doléances légitimes et les réhabiliter à leur juste valeur car ils représentent l'élite dans leur domaine respectif et l'avenir national de la recherche scientifique fondamentale» et d'ajouter : «L'Etat doit leur assurer toutes les conditions pour leur épanouissement car dans d'autres pays cette élite est entourée de beaucoup de soins et d'intérêts.» En attendant qu'une solution honorable et idoine soit trouvée, les étudiants refusent de reprendre les cours et bloquent les accès de leur institut.