«Si nos institutions n'interviennent pas dans l'immédiat en faveur de ce centre en vue de garantir sa pérennité, sa fermeture serait inévitable», affirment les animateurs de l'association Assirem. Le Centre «Si Mokrane» de prise en charge psychopédagogique des enfants inadaptés est situé dans un village reculé de la Kabylie, précisément à Aït Aïlem, dans la commune de Aïn El Hammam, 45 km au sud-est de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya. Crée par l´association Assirem, le centre est opérationnel depuis le 11 septembre 2011. Occupant une superficie de plus de 700 mètres carrés, ce centre compte 4 classes, 3 bureaux, une cuisine, une cantine, un espace de jeux (pas encore aménagé) et un autre espace prévu pour des ateliers, totalement vierge. Le Centre se définit comme une structure d'accompagnement éducatif et social et a pour mission d'accueillir des élèves de la région de Aïn El Hammam ayant une déficience mentale et âgés entre 5 et 20 ans. L'établissement permet à ces enfants de bénéficier d'un accompagnement personnalisé, ainsi que de suivis appropriés à leurs situations sociales, en s'épanouissant indépendamment en toute autonomie. Leur prise en charge vise à donner la possibilité à chacun d'entre eux de maintenir ses acquis, de favoriser le développement de soi en y acquérant une plus grande autonomie dans leur vie quotidienne. Officiellement, 30 élèves sont d'ores et déjà inscrits pour l´année scolaire 2012-2013. Au total, 14 personnes assurent le fonctionnement du centre. 7 éléments sont rémunérés dans le cadre de divers dispositifs d'insertion de diplômés (4 DAIS, 1 PID, 2 IAIG), tandis que les 7 autres sont des éducateurs rémunérés sur des dons, lorsque le centre en reçoit. L'établissement lui-même, faut-il le noter, est issu d'un don d´une généreuse famille, qui veut garder l´anonymat, et est dirigé par l´association Assirem qui ne cesse de susciter la joie et le bonheur chez les dizaines de ses élèves et au sein de leurs familles respectives. Plusieurs promesses de la part de représentants d'institutions ont été engagées lors de l'inauguration de l'établissement, il y a plus d'un an, mais à ce jour seule l'APC de Aïn El Hammam a respecté ses engagements. Aussi, les animateurs de l'association Assirem (espoir) avouent que «si nos institutions n'interviennent pas dans l'immédiat en faveur de ce centre d'enfants inadaptés en vue de garantir sa pérennité, sa fermeture serait inévitable. Dans une telle optique, ce seraient les dizaines de ces enfants qui perdraient leur prise en charge en retournant chez eux pour s'enfermer avec des parents qui, dans la majorité des cas, ne savent même comment s'y prendre avec des de tels handicapés», fait-on remarquer.