Fruit d�une initiative citoyenne, le centre psychop�dagogique de Dra�-Ben-Khedda, qui a ouvert ses portes en 1987, est n� de la rencontre en 1983 d�une poign�e de parents d�enfants inadapt�s mentaux auxquels se sont jointes quelques bonnes volont�s. Un rendez-vous qui donnera, d�abord, naissance � l�association des parents et amis des enfants inadapt�s mentaux qui s�attellera � la concr�tisation du projet de cr�ation de cette �cole vou�e � l�int�gration psychosociale des enfants mentalement inadapt�s auxquels l��cole publique n�a pas pr�vu de place en son sein. �Les d�buts furent tr�s difficiles. Il fallait d�abord proc�der au recrutement et � la formation des quatre �ducatrices sp�cialis�es auxquelles il fallait assurer la prise en charge des salaires. Ce ne fut pas chose facile, car nous manquions pratiquement de tout : des moyens logistiques et p�dagogiques jusqu�au locaux qui dataient de l��poque coloniale et que nous avons d� r�habiliter au prix de beaucoup d�efforts et de transformations �, se souviendra Moh Sa�d Iltache, parent d�enfant inadapt� et membre fondateur, responsable de ladite association affili�e � la F�d�ration nationale des parents d�enfants inadapt�s, qui n�a pas manqu� de rendre un hommage � toutes les personnes de bonne volont� qui se sont associ�es � cette aventure de port�e humaine. Des enfants trisomiques, autistes ou souffrant de divers troubles mentaux ont trouv� refuge dans ce centre qui a re�u � ses d�buts une quinzaine de pensionnaires. Il en accueille aujourd�hui 58 dont 25 sont des filles. L�encadrement p�dagogique est assur� par trois �ducatrices sp�cialis�es, dont en une en sport, et quatre psychologues cliniciennes. La premi�re est pay�e dans le cadre du pr�-emploi et les trois autres gr�ce au dispositif de l�IAIG. Le centre qui ne dispose pas d�orthophoniste dispense un enseignement sp�cialis� pour enfants inadapt�s. L�examen de l�emploi du temps d�une classe pour adultes de niveau moyen est structur� autour de certaines activit�s p�dagogiques qui vont de l�apprentissage du calcul, � la lecture, � l��ducation civique et religieuse. Des s�ances de sport et d�occupations ludiques sont au programme des enseignements qui mettent l�accent sur les travaux en atelier. L�objectif principal des apprentissages est de permettre l�int�gration psychosociale de ces enfants, en leur inculquant certains gestes de la vie quotidienne qui favorisent la dext�rit� manuelle et la socialisation. L�objectif �tant de permettre � ces enfants d��tre autonomes � l��ge adulte avec l�apprentissage progressif d�un m�tier manuel auquel ils sont pr�par�s au sein des ateliers de fabrication de balais, de jardinage, fabrication de filets servant de supports pour pots de fleurs. La dur�e de la prise en charge n�est pas limit�e dans le temps. �Certains enfants sont l� depuis l�ouverture du centre. Notre objectif est d��tre aux c�t�s des parents dans l��ducation de ces enfants, des �tres vuln�rables, qu�il faut absolument pr�server des influences nocives et n�gatives de l�environnement social�, dira M. Iltache qui veille au bon fonctionnement du centre �qui, nous confie-t-il, a re�u les f�licitations et les encouragements pour la qualit� de la prise en charge que nous assurons � nos pensionnaires de la part d�une commission mixte constitu�e de cadres du minist�re de la Solidarit� nationale et de la direction de la protection sociale de la wilaya de Tizi-Ouzou qui nous ont rendu visite en 2009�. Les encouragements visiblement m�ritoires pour les responsables et l�ensemble de l��quipe p�dagogique et autres personnels de soutien qui veillent au bon fonctionnement de ce centre m�me si l�espace o� �volue cette petite communaut� �ducative n�offre pas toutes les commodit�s. En effet, le centre cern� de toutes parts par des habitations particuli�res est une ancienne b�tisse datant de l��poque coloniale devenue un ouvroir g�r� par le minist�re de la Jeunesse et des Sports. �L�ensemble est constitu� de baraques en dur ou en structure m�tallique am�nag� � ses frais par l�association pour en faire des locaux � usage administratif et p�dagogique ainsi que pour accueillir la cuisine et le r�fectoire�, nous confie M. Iltache, ajoutant que �les moyens financiers du centre sont d�risoires�. �Mise � part une contribution minime octroy�e par l�APW de Tizi- Ouzou, nous ne disposons d�aucune sub-vention conforme � nos attentes et au fonction-nement normatif de l��ta-blissement (au statut associatif, ndlr). L�APC, pour sa part, prend en charge les frais de consommation de l��lectricit�, du gaz et de l�eau. La prise en charge des frais de restauration et de certains salaires est assur�e par la Cnas, dans le cadre de la convention sign�e entre cette caisse et la F�d�ration des parents d�enfants inadapt�s mentaux. En raison de la chert� de la vie, des discussions sont en cours pour l�augmentation de l�allocation octroy�e par la Cnas�, dira encore Moh Sa�d Iltache qui fait part d�une demande adress�e � l�APC pour mettre � la disposition de l�association les anciens locaux des services techniques municipaux. �Cela nous permettra, dans l�imm�diat, de s�parer les pensionnaires adultes des enfants. Une autre demande est adress�e � l�agence fonci�re pour l�acquisition d�un terrain pour la construction d�un centre plus fonctionnel�, ajoutera encore notre interlocuteur qui a tenu � parler des moments de joie inoubliables qui ont �t� v�cus � l�occasion de la c�l�bration de la Journ�e nationale des handicap�s par les pensionnaires du centre et le personnel d�encadrement ainsi que par les invit�s, amis et donateurs de l�association dont l�APC qui a pay� les cadeaux et le couscous offerts lors de cette f�te et auxquels l�association tient � rendre hommage aujourd�hui. S. A. M. La promesse d�Ould Abb�s Les responsables de l�Association des amis et parents des enfants inadapt�s mentaux de Dra�-Ben-Khedda ne d�sesp�rent pas de voir se concr�tiser la promesse qui leur a �t� faite par Djamal Ould Abb�s, ministre de la Solidarit� nationale, avant l��lection pr�sidentielle de 2008. Un bus et des moyens pour l��quipement d�une salle de psychomotricit� ont �t� promis par le ministre. �Nos attendons toujours l�affectation du bus et de ces moyens promis par le ministre�, nous dit-on au niveau de l�association.