Implantée à la sortie est de la ville, le foyer pour personnes âgées et handicapées, plus communément appelé «Dar El Adjaza», continue d'être cette planche de salut qui rend d'inestimables services aux petites gens que la vie a dédaigné pour une raison ou une autre. Lundi passé, une fête a été célébrée à l'intérieur du centre. L'ambiance était bon enfant, et il y avait, en dépit de l'amertume qui se lisait sur certains visages, de la joie sur un fond musical agréable. A cela, une distribution de cadeaux a été organisée au profit des résidants du foyer et des enfants du centre psychopédagogique, ramenés eux aussi pour être de la fête. Etait présent à cette cérémonie M Djeffal, Mme Chegdali Mahdjouba, responsable de la cellule de proximité, ainsi que les jeunes du club Ness El Kheir, qui ont mis à la disposition du lieu un orchestre afin d'égayer davantage l'atmosphère. En nous voyant pénétrer la salle où se tenait la fête, plusieurs personnes âgées se sont spontanément rapprochées de nous. Manque d'affection ou de Communication, toujours est-t-il que les résidants du centre, une centaine, hommes et femmes, semblaient s'y plaire. Certains dansaient au rythme de la musique. N. Djillali, septuagénaire, est venu nous raconter certaines bribes de son histoire suivi par un ancien de la maison, hadj Adda Abdelkader, 77 ans, parti en pèlerinage en 2009. Abdelkader, qui grade bon pied bon œil, a délaissé son job qui consistait à graisser les rideaux des magasins et est venu terminer ses jours au centre depuis 1984. Un centre dont il n'a cessé de louer les bienfaits et le mérite de son personnel, de la société civile et des bienfaiteurs. Il a bien une fille marié et des petits fils mais ces derniers ne lui rendent pas visite et ça le tient à cœur. Après la distribution de menus présents et des confiseries, tout le monde se préparait déjà pour faire un voyage, le lendemain, à Hamam Bouhenifia. L'entrain reste de mise. Certains se sentent comme chez eux mais d'autres, à l'exemple de N.Djillali, ne cesse de fulminer en écrasant une larme car «délaissé par les siens». Beaucoup d'autres grabataires qui ne peuvent se déplacer ne sont pas oubliés. Une petite virée dans les salles suffira pour dire qu'ils sont entourés de beaucoup de sollicitude.