Il s'agit d'un projet qui consiste à diversifier les technologies du photovoltaïque pour étudier le comportement des capteurs solaires dans divers contextes climatiques. Ces stations solaires photovoltaïques seront équipées d'un système de télé monitoring, ceci dans le but de suivre instantanément le fonctionnement de ces stations pour pouvoir étudier l'évolution, dans le temps, de leur performance», affirme Nachida Kasbadji Merzouk, directrice de l'UDES. Et de poursuivre : «A l'issue de quelques années, nous aurons une base de données assez importante relative aux paramètres techniques et électriques régissant le fonctionnement de ces stations, ce qui va nous permettre de faire avancer la fonction R§D dans le domaine du solaire photovoltaïque propre à notre réalité géo-climatique.» Sur le plan de la dotation, «chaque station produira 10 KWC (Kilowatt crête). La puissance totale des 42 stations qui sera produite sera donc de 420 kwc. N'oublions pas que les saisons de l'hiver et de l'été représentent des pics de consommation en matière de l'énergie électrique. La généralisation de ces types de stations va permettre de soulager les réseaux en période de grande consommation étant donné que l'électricité produite à partir du solaire photovoltaïque sera prioritaire en matière de consommation d'énergie. Cela veut dire que la station consommera tout d'abord l'électricité qui sera produite à partir du solaire photovoltaïque et le reste de la puissance utile sera puisée du réseau de la Sonalgaz qui produit de l'électricité conventionnelle», explique Bouadjab Ali, chef d'atelier électricité et électronique à l'UDES. Quatre stations sont déjà opérationnelles, trois autres seront réceptionnées durant ce mois d'octobre et trois autres seront opérationnelles fin décembre prochain. Selon la première responsable de l'UDES, il s'agit de mettre 2800 mégawatts d'installation photovoltaïque à l'horizon 2030, représentant ainsi quelque 25% de la capacité totale évaluée à 12 000 mégawatts projeté dans divers secteurs au même horizon dans le cadre du programme du gouvernement concernant la promotion et le développement des énergies renouvelable en Algérie (ENR). Un gisement solaire inexploité ! Chaque station, assure Sellami Rabbah, directeur de l'équipe application héliothermique et chauffage solaire au niveau de l'UDES, aura une autonomie d'eau chaude, par le biais du thermique solaire, de 1800 litres/jour, ceci grâce à six chauffe-eau solaires qui fonctionneront en H24. Ceci représente, assure-t-il, une dotation normalisée en matière d'eau chaude sanitaire. «Des études très poussées prouvent que les économies d'énergie par le biais du solaire thermique, dans les pays qui ont les mêmes conditions climatiques que nous, représentent 70% ce qui est, quand même très important», explique-t-il. M. Sellami a mis l'accent sur l'importance du potentiel existant en Algérie en matière de lieux d'installation des chauffe-eau solaires et surtout le fort potentiel thermique du pays évalué à 169,440 Térawatts/Heure/an, mais ce chercheur de l'UDES déplore, toutefois, le fait que l'Algérie qui est un pays pionnier dans la région du Maghreb en matière de promotion des énergies renouvelables (ENR), n'est pas encore passé à l'échelle industrielle en matière des applications du thermique solaire alors que nos voisins ont déjà une longueur d'avance sur nous puisqu'ils sont déjà passés à l'échelle de l'industrialisation.