Cette campagne de nettoyage a mobilisé 140 engins et près de 500 travailleurs, en sus des dizaines de volontaires venus de toutes les couches sociales. En l'espace de quelques semaines, 2 400 quintaux de détritus et de gravats ont été enlevés. Soit une moyenne de 1,5 kg par habitant. C'est le résultat de trois semaines de nettoiement réalisé par les services de la commune de Mostaganem. Entamée à la demande du nouveau Premier ministre, la campagne d'assainissement s'est transformée très vite en un immense chantier. Ce sont en effet des moyens colossaux qui ont été mobilisés afin de venir à bout des nombreux amas de détritus qui jonchaient la chaussée et les moindres endroits. Après un mois du lancement de cette opération, il s'avère que les nombreuses zones de non droit que constituaient ces dépotoirs sauvages étaient devenues une destination naturelle pour les ménages mais aussi pour les artisans qui n'hésitaient pas à y déposer leurs détritus. Tout ceci, en toute impunité et en toute sérénité, comme si l'acte de se débarrasser de ses ordures et autres remblais ne remettait pas en cause la notion fondamentale de civisme et d'urbanité. Alimentés par les chantiers de construction, ces dépotoirs ont fini par s'imposer à l'usage commun comme étant une décharge naturelle. Il aura fallu l'instruction du Premier ministre, relayée par un avertissement ferme de la part du wali de Mostaganem à l'intention des commerçants mais aussi des propriétaires d'assiettes foncières situées à l'intérieur du tissu urbain, pour que l'opération s'emballe. Pilotée à la fois par le chef de daïra et le directeur technique de la mairie, l'opération a été très vite relayée par de nombreuses associations de la société civile. Ces dernières, mettant à profit les réseaux sociaux, n'ont pas lésiné sur les moyens. C'est ainsi que tous les vendredis matin, dès le lever du jour, les sites préalablement retenus recevront des groupes de volontaires. Ni les rues totalement désaffectées ni les cimetières complètement envahis par les mauvaises herbes ne seront épargnés. De son côté, l'administration a mobilisé ses camions bennes, ses chargeurs et pelleteuses et de la main-d'œuvre afin de mener de front l'imposant chantier. On compte pas moins de 140 engins de travaux publics et près de 500 travailleurs, en sus des dizaines de volontaires venus de toutes les couches sociales. Ce sont ces efforts conjugués qui ont permis, en l'espace de quelques semaines, à la ville de traiter pas moins de 2 400 quintaux de détritus et de gravats. Soit une moyenne de 1,5 kg par habitant. Certains espaces ont commencé à être réaménagés en espaces de convivialité et de relaxation. Naguère totalement abandonnés, ils ont été réhabilités au grand soulagement des riverains qui découvrent enfin l'utilité d'espaces publics où la propreté se conjugue à la proximité. Sur le boulevard de la route d'Oran, les espaces que des commerçants sans vergogne avaient squattés en y installant des terrasses de cafés et autres étals à usage commercial, viennent de recevoir la visite des bulldozers. C'est ainsi que la rue exsangue jusque-là a vu sa largeur doubler en un coup de pelle mécanique. Du coup, c'est une bande large de près de 4 mètres qui a été rendue à la chaussée. Au grand soulagement des habitants du quartier dont les fenêtres et balcons étaient soumises aux vociférations des clients attablés en contrebas. Ici aussi, c'est la mobilisation d'une association de quartier qui a sollicité les responsables afin que l'ordre revienne enfin dans cette nouvelle cité.