Une commission multilatérale composée de représentants du ministère de la Solidarité, de la direction de la Fonction publique et de la fédération du Snapap, s'attelle à revoir tous les points décriés dans le statut promulgué par les anciens ministres du secteur. La Fédération nationale des travailleurs du secteur de la solidarité lance un ultimatum d'un mois, à l'adresse de la tutelle, le ministère de la Solidarité, avant de relancer le mouvement de protestation pour des revendications socioprofessionnelles. Cette Fédération, affiliée au Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (Snapap), réclame une prise en charge urgente du «cas social» dans lequel sont les travailleurs du secteur, réduits à la précarité vu la dégradation de leur pouvoir d'achat et les retards récurrents dans la perception de leurs salaires. C'est surtout le nouveau statut particulier des travailleurs du secteur, promulgué sous la tutelle du ministre Barkat, qui est considéré comme étant un «coup fatal». «Ce statut constitue un recul sur tous les acquis dont nous jouissions avant, surtout pour ce qui est du plan de carrière et du régime indemnitaire.» Dans une conférence de presse animée hier par Farid Bouguerra, président de la fédération précitée, un brin d'optimisme a été affiché par les syndicalistes qui viennent de rencontrer la ministre du secteur, Mme Bendjaballah, qui a promis de prendre en charge les préoccupations exprimées, mais «a besoin d'un peu de temps» pour tout mettre en application. Selon M. Bouguerra, la tutelle a promis l'élaboration d'un plan d'action pour la prise en charge des revendications des travailleurs qui ont exprimé, il y a une semaine, leur intention d'organiser une grève de 8 jours. Ce plan d'action sera basé sur la résolution des travaux des commissions chargées de la révision du statut et du régime indemnitaire et la réintégration de tous les travailleurs contractuels ou vacataires. «Une commission multilatérale composée des représentants du ministère de la Solidarité, de la direction de la Fonction publique et des membres de la fédération du Snapap s'attelle à revoir tous les points décriés dans le statut promulgué par les anciens ministres. Nous avons proposé la définition des tâches pour chaque catégorie de travailleurs», explique le conférencier en précisant que pour la réintégration des travailleurs, le Snapap préconise de prendre en compte, comme critère de régularisation, le diplôme du travailleur ou les années d'expérience, pour éviter tout «marchandage». La fédération des travailleurs de la solidarité avait, rappelle-t-on, menacé de recourir à une grève d'une semaine.