Evoquant le dossier malien, le Premier ministre affirme : «L'armée algérienne, avec tous les autres services de sécurité, a pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les frontières nationales. L'Algérie cherche une solution de paix et n'a pas de divergences avec d'autres parties. Nous pensons qu'il est fondamentalement utile d'aider et de conforter le gouvernement malien pour qu'il puisse recouvrer son intégrité territoriale.» Revenant sur l'actualité nationale, M. Sellal indique que «la lutte contre la bureaucratie, qui est à l'origine de la propagation de la corruption, est parmi les priorités de son action». Sur ce point, le Premier ministre annonce que samedi prochain, il se réunira avec le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, de même qu'avec les chefs de daïra, les directeurs de l'administration et les directeurs de la réglementation des affaires générales. Cette réunion permettra d'examiner «des dossiers relatifs à l'organisation de l'administration et la lutte contre la bureaucratie pour améliorer les conditions de vie du citoyen». Sur le plan de l'investissement, M. Sellal affirme que le gouvernement est en négociation avec Renault «pour arriver, dans quelque temps, à un contrat important afin de réaliser une usine de construction de véhicules en Algérie, en partenariat avec la SNVI et le Fonds national d'investissement». Par ailleurs, il souligne que «le pétrole et le gaz de schiste seront exploités. Il n'y a pas d'issue. Tous les pays du monde exploitent ces énergies». Les opposants à l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste dénoncent l'opacité qui entoure ce dossier. Aucun débat national n'a eu lieu. Le Premier ministre affirme que «l'Algérie possède les moyens techniques pour exploiter le pétrole et le gaz de schiste et que les travaux commenceront peut-être dans dix ans». «Faux, ont répondu les experts, puisque ce sont les compagnies américaines, affiliées au lobby pétro-gazier qui maîtrisent cette technologie». Il faut noter dans ce cadre que des groupes de citoyens se réuniront samedi au Centre des ressources d'Alger (rue Tanger) pour essayer de s'opposer à ce texte de loi. En outre, M. Sellal avance le chiffre de 1236 marchés informels recensés à travers le pays, dont 635 ont été éradiqués à l'heure actuelle. 56 000 jeunes y travaillaient. «Nous ne menons pas une guerre contre l'informel. Notre but est de placer ces jeunes dans des structures organisées», a-t-il déclaré.