Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont le plan d�action de son gouvernement a �t� vot� hier par l�APN, a, dans sa r�ponse aux d�put�s, confirm� qu�� travers le projet de r�vision de la loi sur les hydrocarbures, l�Alg�rie opte pour l�exploitation du p�trole et des gaz non-conventionnels, et donc le tr�s controvers� gaz de schiste. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- Ce que le ministre de l�Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait manqu� d�avouer clairement lors de sa derni�re intervention m�diatique autour du projet de r�vision de la loi sur les hydrocarbures, le Premier ministre l�a exprim� sans d�tour hier devant les d�put�s. Abdelmalek Sellal a affirm�, en effet, que l�Alg�rie ira vers le p�trole et le gaz non-conventionnel. Des �nergies, a-t-il dit, qui se trouvent en profondeur et dont l�extraction demande des moyens et de nouvelles technologies. L�affirmation du Premier ministre d�voile le v�ritable arri�re-fond du projet de loi sur les hydrocarbures. Un projet de loi, pour rappel, qui introduit une fiscalit� sp�cifique pour l�exploration et l�exploitation des p�troles et gaz en question. Il s�agit d�all�gements fiscaux pour les compagnies �trang�res d�sireuses d�investir dans ce domaine. Bien des experts ont alert� sur les risques environnementaux de l�exploitation notamment du gaz de schiste, entre autres la contamination de la nappe albienne. Cela ne semble pas avoir donn� � r�fl�chir au gouvernement, puisque le Premier ministre maintient l�option. Dans sa r�ponse aux d�put�s, Abdelmalek Sellal a expliqu�, par ailleurs, que la part de la valeur ajout�e des hydrocarbures qui �tait de 93% en 2000 a chut� � 36%, que le PIB hors hydrocarbures a fait un bond consid�rable entre 2000 et 2012, passant de 2 482 dollars � 10 311 dollars. Le PIB par habitant a connu �galement une progression durant la m�me p�riode, passant de 1 540 dollars � 4 003 dollars. Clamant que son plan d�action se d�cline en la poursuite des programmes ant�rieurs jumel�s au lancement de nouveaux, Sellal n�a servi aux d�put�s que des performances. Ainsi le ch�mage, selon lui, est � 9% alors qu�il �tait de 29,5% en 2000 et qu�entre 2010 et 2012, sur les 3 millions d�emplois promis, 2 343 520, soit 83%, ont �t� cr��s, dont 124 908 dans le secteur �conomique. Abdelmalek Sellal a �galement d�clar� que la production agricole nationale couvre les 70% des besoins alimentaires et que cette proportion sera de l�ordre de 75% en 2014. Les r�ponses et le plan d�action de Sellal ont convaincu une majorit� de d�put�s qui ont vot� pour. En revanche, les islamistes de l�Alliance de l�Alg�rie Verte (AAV) et du FJD de Djaballah l�ont rejet�. Le FFS et le PT n�ont pas pu trancher. Ils se sont donc abstenus.