Dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, un concert symphonique d'amitié Algérie-France sera organisé à l'intention du grand public, le 1er novembre, à partir de 18h, au palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba, à Alger. Une cinquantaine de musiciens algériens et français animeront ce concert sous la direction du maestro Amine Kouider. Un point de presse a été animé, hier, au niveau de la bibliothèque du palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba, par le chef d'orchestre lui-même, le directeur de l'Institut français d'Alger, Jean-Claude Voisin, et la directrice dudit Palais, Mme Mehadjia Bouchentouf. Le chef d'orchestre, Amine Kouider, est revenu sur les grandes lignes du projet du concert en question. L'association «Orchestre symphonique Algérie-France» (OSAF) a été créée en octobre 2011, lors d'une résidence au Centre culturel algérien à Paris. Un concert inaugural de l'OSAF a été donné le 19 mars dernier à la salle Gaveau à Paris, et ce, dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la signature des Accords d'Evian. Le conférencier précise que l'orchestre a pour mission essentielle de favoriser la mixité culturelle, mettant en valeur la notion de paix, de partage et d'échange entre les deux peuples et de promouvoir l'entente et l'amitié algéro-française. «Cet événement musical s'inscrit dans une dynamique de rapprochement entre l'Algérie et la France et de développement des nombreux liens existant entre nos deux pays. Notre projet a pour but de renforcer le partenariat entre nos deux nations dans le domaine culturel. Ce concert sera aussi l'occasion de réunir des femmes et des hommes français et algériens autour d'une rencontre musicale mettant en valeur les richesses humaines et artistiques de nos deux peuples», précise-t-il. Il est à noter que le concert, qui sera donné le 1er novembre à Alger, sera organisé sous le haut patronage de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, en partenariat avec l'Institut français d'Alger. Le programme choisi s'articulera sur des pièces musicales de choix. Les musiciens enivreront l'assistance avec, entre autres, des anachid watania : version orchestrale symphonique, Georges Bizet : extraits de Carmen avec la soprano Sarah Laulan, Maurice Ravel : le Boléro, Claude Debussy : Petite suite et Rihla : panorama musical algérien pour orchestre symphonique. Pour rappel, Amine Kouider est né à Alger. Il étudia le violon au Conservatoire d'Alger, avant de suivre des études en direction d'orchestre au Conservatoire d'Alger, de Marseille et de Paris. Il poursuit, plus tard, ses études au Conservatoire royal de Copenhague. Parallèlement, il obtient une licence en musicologie. Il se perfectionne ensuite auprès de maîtres prestigieux comme Manuel Rosenthal à Paris et Ilya Moesin à Saint-Pétersbourg. En 1998, il devient, pour trois saisons, chef d'orchestre-assistant de Valery Gergiev à l'Opéra du Kirov à Saint-Pétersbourg, avec l'Orchestre philharmonique de Rotterdam et l'Orchestre philharmonique de New York. Depuis, il a été invité à diriger plusieurs formations en France et à l'étranger, parmi lesquelles l'Orchestre philharmonique de Marseille, l'Orchestre philharmonique de Monte Carlo, l'Orchestre de l'Opéra de Toulon, l'Orchestre symphonique de Mulhouse, l'Orchestre philharmonique de Nice, l'Orchestre Lamoureux, l'Orchestre philharmonique de Strasbourg et l'Orchestre national du Capitole de Toulouse. Il a, en outre, dirigé l'Orchestre de l'Opéra national de Bucarest, l'Orchestre symphonique du Caire, l'Orchestre symphonique de Durban, l'Orchestre de la Capella de Saint-Pétersbourg, l'Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg, l'Orchestre du Kirov et récemment l'Orchestre philharmonique du Qatar. De 1998 à 2004, il est nommé directeur musical de l'Orchestre international de Paris (sous la tutelle des ministères des Affaires étrangères et de l'Education nationale), orchestre avec lequel il a donné de nombreux concerts en France et à l'étranger. Il a développé un grand répertoire symphonique et d'opéra. En octobre 2001, il a été à l'origine de la réouverture de l'Opéra d'Alger, dont il a assuré la direction artistique jusqu'en 2005. Il y a dirigé l'Orchestre philharmonique d'Alger dans plusieurs opéras. Il a été également directeur artistique de l'Orchestre symphonique national d'Algérie avec lequel il s'est produit en Algérie, notamment dans le cadre du Sommet arabe en 2005 et de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», et en France dans le cadre de «Année de l'Algérie en France». Depuis 1998, il est directeur artistique du chœur et de l'Orchestre philharmonique international, en résidence à l'Unesco, avec lequel il donne régulièrement des concerts, notamment à l'Unesco dans le cadre du «Dialogues des cultures» et de la «Diversité culturelle». Amine Kouider est à nouveau invité à diriger l'Orchestre philharmonique du Qatar pour sa saison 2012. Il a été nommé «Artiste pour la paix de l'Unesco».